Kenya: Le gouvernement redouble d'efforts pour défendre le déploiement de 1000 policiers en Haïti

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert le 2 octobre pour l'envoi d'une force multinationale sur place dont le Kenya prendrait la tête. Mais la justice kényane a suspendu ce déploiement jusqu'au 24 octobre. Après avoir été saisie par l'opposition qui avance que le déploiement est inconstitutionnel. Depuis, le gouvernement tente de convaincre, aussi bien les parlementaires que l'opinion publique.

Les critiques pleuvent au Kenya depuis le vote de l'ONU. Il y a ceux qui estiment qu'il y a d'autres priorités sécuritaires dans le pays et d'autres qui doutent de la capacité des policiers kényans à intervenir sur un terrain inconnu et dans un pays dont ils ne parlent pas la langue.

Ce sont des « idées reçues », d'après William Ruto. Le président kényan s'est exprimé samedi pour répondre aux critiques. Il a mis en avant l'expérience du Kenya dans des missions de maintien de la paix à l'étranger. Et a souligné que les policiers kényans ne seraient pas seuls en Haïti.

Un « immense honneur pour le Kenya »

Le ministre de l'Intérieur a, lui aussi, défendu ce déploiement, qu'il a qualifié « d'immense honneur pour le Kenya », affirmant dimanche que Nairobi ne financerait pas la mission. Les États membres de l'ONU doivent s'en charger. Quelques jours plus tôt, devant une commission parlementaire, il a expliqué que même si la Cour avait suspendu le déploiement, cela n'empêchait pas selon lui la poursuite des préparatifs.

L'envoi de policiers kényans en Haïti vient justement d'être approuvé par le gouvernement, mais la demande doit encore être présentée au Parlement cette semaine pour validation. Une équipe du ministère des Affaires étrangères doit aussi se rendre aux Nations unies pour en discuter.

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