Le Directeur général de l'Institut supérieur de finance (Isf), Papa Diallo, qui a fait face à la presse hier, jeudi 12 octobre, à Dakar a décliné les contours de la 3ème édition du Colloque international, prévu en fin octobre courant.
La 3ème édition du Colloque international de l'Institut supérieur de finance (Isf) s'ouvre à Dakar les 27 et 28 octobre courant sur le thème : « Mitigation de l'exposition du secteur bancaire et financier aux risques climatiques ». En prélude à cet événement auquel prendront part des sommités du monde universitaire, du secteur bancaire, et financier, d'ici et d'ailleurs pour esquisser des solutions aux risques des changements climatiques, le Directeur général (Dg) de l'Institut supérieur de finance, Papa Diallo, a fait face à la presse pour décliner les grandes orientations dudit colloque international. A l'en croire, le secteur financier mondial est très exposé aux risques des changements climatiques et si l'Afrique ne prend pas les devants, il est à craindre que le continent subisse de lourdes conséquences financières sur le plan social, sur le plan économique et sur le plan financier.
Et ce, « d'ici 2030 », alerte Papa Diallo. Se voulant convainquant, il dira : « Quand une crise financière se déclenche, les Etats mobilisent des milliards de dollars pour sauver le secteur financier, alors qu'en aval ces milliers de dollars pouvaient servir à lutter contre la pauvreté, à lutter contre les problèmes environnementaux ». Ce qui n'épargne nullement le secteur financier parce que les crises sont « récurrentes à cause des innovations financières et technologiques », compromettant ainsi la stabilité et la sécurité légendaires (habituelles) ». Justifiant la pertinence du thème, il dira que jusqu'ici « les Banques centrales n'avaient pas pris en compte la dimension des changements climatiques notamment dans l'évolution des accords de Bâle à savoir Bâle 1 (1988), Bâle 2 (2004) et Bâle 3 (2008).
Mieux, poursuit-il : « le changement climatique doit changer la cartographie des risques pourvu que les banques intègrent ces nouveaux risques pour une meilleure gestion financière du secteur bancaire ». Au-delà de toutes ces politiques économiques , il sera également question des politiques économiques, notamment les outils de pilotage sur la politique budgétaire, la politique monétaire, la politique fiscale qui impose une reconfiguration totale pour leur adaptation aux nouvelles normes de durabilité, liées aux changements climatiques. Certes, « toutes les Banques centrales sont dans la réflexion mais pas encore de normes consensuelles sur la finance durable ». Par conséquent, « l'Afrique doit apporter sa contribution à la réflexion pour l'intégration de ces risques dans la finance ».