Tunisie: L'équipe de ce pays malmenée par la Corée du Sud - Etrange conservatisme !

15 Octobre 2023

En rappelant les joueurs-cadres, à peine opérationnels, et en s'obstinant à jouer en 3-5-2 pour trouver de la place à Abdi et à Maâloul, le sélectionneur national a lamentablement échoué tactiquement devant la Corée du Sud.

A force d'être recroquevillée, l'équipe de Tunisie a fini par essuyer une raclée.

Contre le Botswana et l'Egypte, le sang neuf apporté à la sélection nationale lui a permis de revigorer son jeu avec à la clé une jolie victoire qui a confirmé la domination des nôtres et le réalisme dont ils ont fait preuve contre un adversaire qui est pourtant revenu dans le match en réduisant le score.

Car même s'il avait débuté le match contre l'Egypte avec les titulaires habituels, le sélectionneur national avait su apporter, en temps voulu, de la plus-value à l'animation offensive en faisant entrer en cours de jeu Hamza Rafia, Alaa Ghram et Amor Layouni (titulaire contre le Botswana).

Contre l'Egypte, Jalel Kadri est resté donc cohérent à une idée innovante : apporter de nouvelles solutions en attaque, chose qu'il a déjà entreprise face au Botswana et qui a apporté ses fruits.

En effet, la Tunisie a largement dominé le Botswana sur le score sans appel (3-0). Face à l'Egypte, le score a également suivi. Une nette victoire sur le score de 3-1.

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Avant-hier contre la Corée du Sud et au moment où on s'attendait à ce que notre team national reste sur sa lancée en présentant un visage plus que rassurant en prévision de sa participation à la prochaine Coupe d'Afrique des nations, particulièrement après la large victoire obtenue lors sa sortie précédente contre l'une des grandes nations du football africain et sérieux prétendant pour le titre continental, en l'occurrence l'Egypte, nos joueurs ont déçu à plus d'un titre. Un visage pâle et une approche excessivement prudente qui a conduit l'équipe de Tunisie à sa perte.

On était bien loin du jeu offensif et séduisant qui a marqué les deus sorties précédentes, contre le Botswana en match comptant pour la 6eet dernière journée des éliminatoires de la CAN et en amical face à l'Egypte.

L'obstination de défendre avec trois axiaux !

Etre cohérent avec ses idées ne veut pas dire ne pas les faire évoluer.

Sinon, comment expliquer cette obstination à opter pour la formule de 3-5-2 et l'évolution avec une défense à trois axiaux ? La réponse est que le sélectionneur national a fait preuve, contre la Corée du Sud, d'un conservatisme aveugle.

Un étrange conservatisme de vouloir trouver, à tout prix, de la place à Maâloul et à Abdi.

Or, ni l'un ni l'autre n'ont su ni défendre convenablement ni faire des montées régulières sur le couloir gauche comme ils sont censés le faire pour pouvoir peser la défense sud-coréenne.

Bref, contre la Corée du Sud, le sélectionneur national est revenu à des idées qui ont fait leur temps.

Meriah, Sliti, Msakni et les autres...

Conserver l'ossature de l'équipe ne veut pas dire titulariser automatiquement les joueurs-cadres du moment où ils sont de nouveau opérationnels.

C'est le cas de Naïm Sliti, bien loin de son niveau habituel. Quant à Youssef Msakni, personne ne peut mettre en doute son talent, sauf qu'il faut savoir lui donner le temps de jeu durant lequel il peut apporter réellement la plus-value escomptée.

C'est ce qu'on fait habituellement avec les joueurs talentueux et expérimentés en fin de carrière Sinon, autant le laisser sur le banc des remplaçants et donner la chance à ceux qui sont en mesure d'apporter de vraies solutions en attaque.

Côté défense, on ne peut pas passer outre l'erreur monumentale de Yassine Meriah qui, au lieu de laisser passer la balle pour que Aymen Dahmen l'intercepte ou un autre défenseur dévie sa trajectoire bien loin des filets, il a trompé son propre gardien en marquant contre son propre camp.

En triplant la mise au profit de la Corée du Sud après un peu plus d'une heure de jeu, Yassine Meriah a enfoncé l'équipe nationale et commis une erreur de débutant.

Bref, Jalel Kadri a tué dans l'oeuf le dynamisme qu'il a créé lors des deux sorties précédentes.

Son tort est d'être revenu à un étrange conservatisme qui a conduit naturellement à sa perte en se faisant malmené dans tous les sens par la Corée du Sud.

Jalel Kadri s'est obstiné à jouer avec trois défenseurs axiaux en appliquant la formule de 3-5-2.

Il a insisté également à faire revenir vite certains joueurs-cadres, Naim Sliti en particulier. Des joueurs-cadres titularisés contre la Corée du Sud, alors qu'ils sont à peine de nouveau opérationnels en clubs.

Ils devaient avoir seulement du temps de jeu pour marquer leur retour en équipe nationale en faisant leur entrée en cours de jeu.

Il fallait qu'ils laissent leurs places de titulaires aux nouveaux qui ont excellé contre le Botswana et l'Egypte.

Faire jouer les cadors à tout prix, Youssef Msakni en particulier, et opter pour une prudence excessive car on a tout simplement peur de l'adversaire alors qu'on est censé faire preuve de courage en optant pour l'offensive quand on prétend ambitionner de remporter la prochaine CAN : Jalel Kadri n'est pas aussi cohérent dans ses idées comme il le prétend. On ne peut pas aller loin quand on revient à un étrange conservatisme comme ce fut le cas contre la Corée du Sud.

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