Marrakech — L'implication des Africains dans la prise de décision au sein des institutions financières internationales est une "solution pratique et déterminante" pour le redressement et la réforme du système de financement, a indiqué, samedi à Marrakech, le chercheur en affaires économiques au Policy Center for the New South (PCNS), Badr Mandri.
Les lacunes émaillant ce système de financement international imposent des défis pour le développement en Afrique, a souligné M. Mandri dans une déclaration à la presse, en marge d'une rencontre organisée par le PCNS sous le thème "l'action africaine pour la réforme du système financier international".
Lors de cette rencontre, organisée à l'occasion des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), il a notamment pointé les problématiques de la dette extérieure de certains pays africains, précisant qu'une vingtaine de pays d'Afrique subsaharienne pâtissent "d'un endettement excessif et sont au bord de l'effondrement".
Depuis la pandémie du Covid-19, a ajouté l'économiste, quatre pays du Continent ont présenté des demandes de rééchelonnement de leurs dettes, mais "le système financier mondial reste incapable de résoudre ce problème".
La rencontre-débat, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées par le PCNS en marge des Assemblées annuelles BM-FMI, a été l'occasion pour les responsables financiers africains de souligner les problèmes qui guettent leurs pays et les relations de ces derniers avec les deux institutions financières internationales, ainsi que de soumettre des propositions à l'effet de la réforme du système de financement international.