La dette doit être exploitée de manière à stimuler le développement des pays et ne pas constituer un handicap à la croissance, ont affirmé, jeudi à Marrakech, les responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).
Le fardeau d'endettement limite la capacité des pays émergents et des économies à faible revenu à investir dans les secteurs clés, tel l'éducation, la santé et les infrastructures, a fait savoir le président de la Banque mondiale (BM), Ajay Banga, qui intervenait à un séminaire sur la "Priorité de réformes pour faire face à la dette", organisé à l'occasion des Assemblées annuelles de la BM et du FMI.
A cet effet, il a indiqué que les vulnérabilités de la dette dans les pays à revenu faible et les pays à revenu moyen doivent être traitées de manière systématique et globale, notant que cela devrait se faire dans le cadre d'une réforme globale des institutions financières internationales de manière à adapter leurs prestations selon le niveau de développement de chaque pays.
M. Banga a, en outre, souligné l'importance d'explorer de nouvelles options pour renforcer la résilience des pays aux risques d'endettement.
Pour sa part, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a appelé à orienter les investissements vers les secteurs générateurs de valeur ajoutée et de marges financières importantes, en vue de permettre aux pays de gérer efficacement leurs finances publiques et éviter d'entrer dans un cercle vicieux d'endettement.
Mme Georgieva a également mis en avant l'importance du financement concessionnel et de l'assistance technique dans la gestion de la dette pour les pays surendettés, mais aussi une amélioration des processus de restructuration qui permettent d'alléger le fardeau de la dette en temps voulu et de manière prévisible.