Après avoir voté comme un seul homme contre un homme seul, ils ont plébiscité un seul homme.

Un seul mot d'ordre

Ils, ce sont évidemment les membres de la majorité au Sénat si tant est qu'il y ait eu une minorité au Palais d'Anosikely où le parti au pouvoir est coutumier des basses manoeuvres politiques au sein de la Chambre haute. De l'Arema au HVM, en passant par le TIM.

Sans oublier l'IRD qui vient à son tour de destituer le président de la première ou de la deuxième (c'est selon) Chambre du Parlement.

Après Honoré Rakotomanana, Rajemison Rakotomaharo, Yvan Randriasandratrinony, Honoré Rakotomanana (bis repetita), Rivo Rakotovao et Herimanana Razafimahefa, le perchoir change pour la septième fois de titulaire avec Richard Ravalomanana qui vient d'être « bombardé » président.

Une alternance parfois discutable et discutée puisque les membres du Bureau, à commencer par le président, sont élus au début de la législature pour toute la durée du mandat.

Ils ne peuvent être destitués que pour « motif grave » dont l'appréciation semble relever arbitrairement de la majorité en place.

Et ce, au mépris du principe de la séparation des pouvoirs puisqu'il appartient à l'autorité juridictionnelle de juger la gravité ou non du motif invoqué.

Dans le cas d'espèce, les tombeurs du président sortant n'ont pas hésité à mettre en doute ses facultés mentales, sans rapport d'expertise psychiatrique à l'appui.

« On est dans un monde de fous », devait rétorquer Herimanana Razafimahefa.

Contrairement à son prénom et à son nom, il n'avait ni la force ni les compétences pour faire face à la situation.

Les droits de la défense n'ont même pas été respectés par la majorité qui s'est érigée la veille en conseil de discipline lors du vote de destitution.

Suivie le lendemain d'une élection en mode « Tambatra » en faveur d'un candidat unique tandis que le collectif des candidats continuait au même moment de planter les choux à la mode « Angaredona ». Un seul mot d'ordre : seul contre tous d'un côté et tous contre un de l'autre.