Madagascar: Conjoncture -La Banque mondiale soutient un dialogue entre les parties

Le Grand argentier Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a rencontré Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique de l'Est et Subsaharienne à Marrakech.

Un oeil attentif. C'est ce que portent les institutions financières internationales par rapport à la situation qui prévaut actuellement à Madagascar.

Une rencontre particulière s'est justement tenue à Marrakech en fin de semaine entre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des finances et la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région orientale et australe de l'Afrique.

Une entrevue pendant laquelle ont été abordées plusieurs thématiques concernant les récentes avancées de Madagascar en termes de réformes législatives et structurelles pouvant faciliter les investissements, mais aussi pour aborder des questions pertinentes, notamment la situation politique et économique de la Grande île.

Par rapport au spectre d'une crise politique qui induirait forcément une régression au niveau économique, l'institution financière a indiqué encourager le dialogue entre les principaux protagonistes, à savoir les politiques.

D'après un communiqué du ministère de l'Économie et des finances, « La Banque mondiale encourage toutes les parties prenantes en cette période électorale à engager le dialogue pour que le pays puisse s'acheminer vers des élections en toute quiétude », indique-t-on.

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Ce à quoi le Grand argentier a répondu par l'affirmative en indiquant que « Ce n'est plus le moment de la crise, les Malgaches ont déjà souffert des retombées de la crise sanitaire de la Covid-19 ainsi que des intempéries qui ont occasionné des dégâts considérables », indique Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison.

Préoccupation

Quoi qu'il en soit, le fait que la question de la situation politique ait été soulevée lors de plusieurs rencontres bilatérales de la délégation malgache aux assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International, démontre une préoccupation des bailleurs de fonds et autres institutions monétaires internationales par rapport aux cas de figures qui se dessinent, et montre plusieurs issues incertaines.

S'acheminer vers des élections transparentes semble être le seul moyen pour le pays d'éviter une conjoncture politique et économique difficile.

En effet, les représentants de ces mêmes institutions internationales, lors des revues de programmes de gouvernance et de gestion de fonds, avaient maintes fois martelé cette nécessité pour la Grande île de procéder aux élections.

En plus des facteurs endogènes qui risquent de mener à une récession inévitable de l'économie du pays qui reprend à tâtons et timidement son envol après 2020, des facteurs exogènes peuvent altérer les projections pendant cette période charnière de l'histoire nationale.

Notamment avec l'enlisement du conflit russo-ukrainien, mais aussi à la une de l'actualité internationale, le conflit israélo-palestinien qui a pris brutalement une autre envergure.

Ce qui n'a pas manqué de faire grimper les cours du pétrole même le temps d'une éclaircie.

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