Rome, le — Un nouveau projet, d'un montant de 81,9 millions d'EUR, aidera plus d'un million de petits exploitants agricoles vulnérables du Tchad à améliorer leurs revenus et leur sécurité alimentaire, et à stimuler un secteur agricole sous-performant et handicapé par les sécheresses récurrentes et les pratiques d'agriculture pluviale.
Le financement du Projet de renforcement de la productivité et de la résilience des exploitations agropastorales familiales (RePER) inclut un don de 49,3 millions d'EUR et un prêt de 5,3 millions d'EUR accordés par le FIDA, ainsi que des cofinancements du Fonds vert pour le climat (17,1 millions d'EUR), du Gouvernement du Tchad (7,6 millions d'EUR) et des bénéficiaires eux-mêmes (2,6 millions d'EUR).
Le projet a été lancé lors d'un atelier de démarrage auquel étaient présents des participants au projet, des responsables publics, des partenaires de développement, des organisations paysannes et des membres du personnel du FIDA. L'atelier a été ouvert par Gayang Souaré, Ministre de l'élevage et des productions animales de la République du Tchad, et Valantine Achancho, Directeur de pays du FIDA pour le Tchad.
Malgré les problèmes posés par le ralentissement de la croissance économique et les impacts des changements climatiques, le secteur tchadien de l'agriculture offre d'importantes possibilités de développement pour les petits exploitants agricoles.
Pour améliorer la performance et la résilience des exploitations agropastorales familiales, le RePER prévoit: le renforcement de l'infrastructure hydraulique agricole, la remise en état des routes de desserte rurales, l'intensification et la diversification des systèmes de production de l'agriculture familiale, l'appui à la création de valeur ajoutée pour les produits agropastoraux, l'amélioration de la nutrition, l'amélioration de l'alphabétisation des adultes, l'appui aux organisations paysannes et l'amélioration de l'accès aux services financiers.
"Le Gouvernement se réjouit des résultats satisfaisants enregistrés par le Programme d'appui au développement rural dans le Guéra (PADER-G), achevé en 2017, et prend note avec satisfaction du Projet d'amélioration de la résilience des systèmes agricoles au Tchad (PARSAT), actuellement en cours" a déclaré Gayang Souaré lors de la cérémonie d'ouverture. "C'est sur la base de ces résultats que les deux parties, le Gouvernement et le FIDA, se sont engagées dans cette mesure stratégique vers le renforcement de la résilience agro-sylvo-pastorale avec le projet RePER."
Le nouveau projet appuie également le Plan national de développement adopté par le Tchad en vue de la modernisation du secteur de l'agriculture, la diversification de l'économie nationale et l'amélioration de la qualité de vie des populations.
Ce projet sera exécuté dans la région sahélienne du Tchad, principalement les régions de Guéra, Batha, Hadjer Lamis, Chari-Baguirmi et Salamat. Ses activités compléteront celles du projet PARSAT en cours au Tchad, en les étendant également à quatre nouvelles zones administratives.
"Ce ne sont pas les projets de développement qui font le développement d'un pays. Ce sont les femmes et les hommes, les bénéficiaires engagés qui sont les acteurs de leur propre développement," a déclaré Valantine Achancho. "Les projets ne sont que les catalyseurs, des outils pour appuyer les politiques et les stratégies nationales en vue de l'exécution de plans d'action opérationnels."
Depuis 1992, le FIDA a cofinancé neuf programmes et projets de développement rural au Tchad, d'un montant total de 244,6 millions d'USD, dont un investissement du FIDA de 176,4 millions d'USD. Au total, 294 350 ménages ruraux ont bénéficié directement de ces projets.