En République démocratique du Congo (RDC), au moins trente personnes sont mortes et au moins une centaine d'autres sont portées disparues suite au naufrage d'une embarcation sur le fleuve Congo, le 13 octobre 2023. Le bilan reste incertain et les conditions du drame encore à préciser.
En République démocratique du Congo (RDC), le bilan est lourd et incertain après le naufrage d'une embarcation le 13 octobre 2023 sur le fleuve Congo à hauteur de Mbandaka, dans la province de l'Équateur, avec au moins trente morts et une centaine de disparus.
Selon les autorités, il y avait plus de 400 personnes sur la baleinière lors de son naufrage qui a eu lieu le vendredi 13 octobre au soir, un peu avant 22h (locales), à la sortie du port de Bankita à Mbandaka. L'embarcation commençait tout juste son trajet quand elle a coulé.
Les investigations se poursuivent pour comprendre les circonstances de l'accident. Mais, selon les premières déclarations des officiels, la surcharge du bateau est en cause, mais aussi la navigation nocturne en dehors des heures conventionnelles.
Les recherches se poursuivent pour trouver des survivants, et repêcher les corps des victimes. Le bilan est encore provisoire puisqu'entre 100 et 200 personnes sont actuellement portées disparues.
Une enquête pluripartite
Pour l'instant, l'armateur serait en fuite et les autorités n'ont pas retrouvé le manifeste de bord. Le ministre congolais des Transports, Marc Ekila, a demandé la mise en place d'une enquête pluripartite : avec des membres des services de sécurité, de la direction des migrations et des renseignements.
Cet accident intervient quelques heures après le Conseil des ministres hebdomadaire, où la question de la navigation fluviale avait été justement abordée. Le président Félix Tshisekedi avait notamment demandé au gouvernement de capitaliser sur le fleuve Congo et les rivières comme un prolongement des routes pour couvrir le territoire national, d'où la nécessité - pour lui - de tout mettre en oeuvre pour éviter ces naufrages meurtriers, fréquents et souvent dus aux mêmes causes : surcharge, mauvais balisage des voies navigables, navigation nocturne ou encore la non-conformité des embarcations. Un plan d'action doit prochainement voir le jour.