En ce mois d'octobre courant, la communauté culturelle congolaise se souvient de l'artiste musicien Luambo Makiadi, alias Franco, décédé il y 34 ans.
Luambo Makiadi est l'un des artistes qui ont fait la promotion de Rumba congolaise, a estimé la ministre de la Culture et Arts, Catherine Katungu Furah, jeudi 12 octobre, au cours de la conférence de presse conjointe tenue avec son collègue des Médias, Patrick Muyaya.
A l'occasion de l'anniversaire de la mort de Luambo Makiadi, Catherine Katungu a salué la mémoire de celui que l'auteur Jean-Pierre François Nimy Nzonga qualifie d'« artiste phénoménal » :
Un artiste pluriel
François Luambo Makiadi alias Franco de mi amor, Grand Maitre, est né à Sona Bata (Kongo-Central), le 6 juillet 1938.
Il plonge dans l'univers de la musique en 1952, à l'âge de 14 ans, après avoir abandonné ses études, pour intégrer le groupe Watam avant de fonder quelques années après son orchestre, OK jazz.
Il était guitariste, chanteur, auteur-compositeur et éditeur.
« Colosse de la musique congolaise moderne, François Luambo marque de son empreinte le deuxième grand bouleversement de l'histoire de cette musique à laquelle son nom est indissociablement lié », écrit Nimy Nzonga dans son Dictionnaire des immortels de la musique congolaise moderne.
Cet auteur décrit Franco comme « un chanteur moraliste, sociologue, provocateur, humoriste, engagé, lyrique anticonformiste, bref chanteur aux potentialités thématiques et musicales multidimensionnelles ».
Une oeuvre abondante
Luambo Makiadi était le patron du célèbre orchestre Ok Jazz, né dans les années 50, devenu plusieurs années plus tard le Tout puissant Ok jazz.
La musique de OK Jazz « apporte surtout un style nouveau, complètement démarqué de celui de son aîné African Jazz de Kabasele. Franco, de ce fait enrichit à un très haut degré le paysage musical congolais », peut-on lire dans le Dictionnaire des immortels de la musique congolaise moderne.
La toute première chanson de Luambo Franco, gravée sur disque porte le titre de « Lili Madi chérie wa ngai », révèle l'écrivain Jean-Pierre François Nimy Nzonga.
Cette chanson sera suivie d'un florilège d'autres chansons qui feront la célébrité de l'artiste, jusqu'au-delà des frontières nationales, qui compte à son actif plusieurs dizaines d'albums.
Le 12 octobre 1989, le phénoménal Luambo Makiadi meurt en Belgique, terrassé par la maladie.