Ile Maurice: Enquête sur Dev Sunnasy et José Moirt, accusés de «perverting the course of justice»

La police accuse Dev Sunnasy et l'avocat José Moirt de «perverting the course of justice». Un membre de la Criminal Investigation Division (CID) de Rose-Hill a consigné une déposition au poste de police de la localité, samedi, et réclame qu'une enquête soit initiée contre les deux membres de Linion Pep Morisien (LPM). Dans sa plainte, un sergent de police de la CID de Rose-Hill explique qu'à la suite de certaines informations concernant Dev Sunnasy, qui avait porté plainte pour vol avec effraction au poste de police de Rose-Hill en septembre, celui-ci s'était rendu au poste de police le 11 octobre avec Me José Moirt. Ledit avocat aurait rencontré l'un des suspects arrêtés dans l'affaire, Kersley Babylone.

Le sergent a visionné les images de vidéosurveillance, montrant Dev Sunnasy en compagnie de Me Jose Moirt au poste de police de Rose-Hill, le 11 octobre vers 14 h 10, tandis que l'avocat, en compagnie d'un officier de police, se rend dans la cellule de Kersley Babylone. L'avocat est vu en train de parler au détenu, en présence d'un officier de police. Après quelques minutes, les deux membres de LPM ont quitté le poste de police. Le sergent ajoute dans sa plainte que le détenu n'est pas représenté par un avocat et qu'après la visite de l'avocat, ce dernier a cessé de fournir d'autres dépositions concernant les vols et coopère très peu avec l'enquête de police. La police estime que ledit avocat a perverti le cours de la justice et demande l'ouverture d'une enquête.

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Pour rappel, Dev Sunnasy avait rapporté à la police que leurs locaux à Rose-Hill avaient été cambriolés à plusieurs reprises. Trois ordinateurs portables, des documents confidentiels et des équipements destinés aux live sur Facebook, des clés USB contenant des informations que des sources ont confiées au parti avaient disparu. Deux suspects ont été arrêtés dans cette affaire, à savoir Jean Sébastien Jordan Dig Dig et Kersley Babylone.

Mais Me Rama Valayden, également du LPM, estime que c'est la police qui essaie de pervertir l'enquête. «Sé nou kinn édé pou élisid sa case-la gras a nou bann lanket ki nou'nn fer ek nou'nn fer lapolis gagn bann sispé-la. Nou'nn édé dan lanket», dit l'avocat. Il se demande pourquoi les policiers ne prennent pas des «statements» pour connaître le nom des commanditaires et se demande qui on essaie de protéger. Selon Rama Valayden, ce sont les suspects qui ont demandé à les rencontrer. Il affirme qu'ils ont des preuves et qu'ils ont aussi rencontré la famille des suspects.

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