Le courant semble bien passer entre le ministère de la Santé et le secteur privé, en particulier avec l'hôpital Artemis. Dans un avenir proche, les opérations délicates pourront être prises en charge par l'équipe médicale de cette institution, éliminant ainsi le besoin pour les patients de se rendre à l'étranger pour obtenir des soins. Ce partenariat est particulièrement prometteur, d'autant plus qu'en 2022, l'État a dépensé Rs 56,8 millions pour le traitement de 244 patients à l'étranger.
Un parterre de VIP pour l'inauguration du premier hôpital du Dr Zouberr Joomaye, Artemis, à Curepipe Road, dont Kobita Jugnauth et son frère, Sanjiv Ramdanee. © Rishi Etwaroo
Depuis près de quatre mois, l'hôpital Artemis, situé sur Curepipe Road, est entré en opération. Cependant, ce n'est qu'hier que cette institution a été officiellement inaugurée par le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, en présence d'un auditoire composé de ministres, de secrétaires parlementaires privés, de l'épouse du Premier ministre, Kobita Jugnauth, et du frère de cette dernière, Sanjiv Ramdanee. Pour Kailesh Jagutpal, la collaboration entre les secteurs public et privé s'annonce prometteuse. «À titre d'exemple, je peux vous dire que nous avons au moins un millier de scanners CT en attente. Si le secteur public devait investir dans ces équipements et la formation du personnel, cela aurait pris beaucoup plus de temps. C'est pourquoi nous faisons appel au secteur privé, ce qui nous est d'une grande aide, notamment pour les opérations de la cataracte.»
Cette collaboration devrait également bientôt rapprocher le ministère de la Santé et les responsables d'Artemis dont la maison mère est en Inde. «Nous en sommes encore au stade des discussions. Cependant, si l'hôpital Artemis de l'Inde peut envoyer des spécialistes à Maurice pour des interventions très complexes, je suis convaincu que le principal bénéficiaire sera le patient. Il n'aura pas besoin de se déplacer et pourra bénéficier de soins appropriés. Cette démarche s'appliquera également à toutes les autres cliniques qui ont déjà établi des partenariats avec des groupes internationaux.»
Par rapport à cette nouvelle clinique, elle dispose de 83 lits et est équipée pour fournir tous les services nécessaires, y compris les urgences, la radiologie, le laboratoire, les salles d'opération, la chirurgie cardiaque et les services d'accouchement, comme l'a souligné le Dr Zouberr Joomaye, président et fondateur du groupe Falcon Healthcare, qui possède cette clinique.
Le Dr Joomaye, aussi conseiller du Premier ministre, explique qu'il existe actuellement des services uniques au sein de son institution, notamment une Imagerie à Résonance Magnétique cardiaque. Cependant, en général, la clinique propose les mêmes services que l'on retrouve dans les hôpitaux et les autres cliniques. Il ajoute : «Nous avons une infrastructure entièrement neuve et moderne, ce qui facilite la prise en charge des patients, sans oublier l'utilisation d'équipements à la pointe de la technologie.»
Une fois que tous les départements seront opérationnels, ce centre de santé prévoit d'offrir d'autres services, pour lesquels le personnel actuel suit une formation dispensée par les membres d'Artemis Inde. Deva Marianen, vice-président du groupe Falcon Healthcare, révèle également que deux autres hôpitaux ouvriront leurs portes d'ici deux ans, l'un à Coromandel et l'autre à Cascavelle. Il espère ainsi créer au moins un millier d'emplois au cours des deux prochaines années.