Dakar — Le Sénégal a enregistré des "avancées notoires" en matière participation des femmes à la vie politique, a affirmé, lundi, le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.
"Au Sénégal, des avancées réelles ont été faites dans l'implication des femmes dans la gestion des affaires publiques et la prise de décision dans les différentes instances délibérantes", a-t-il déclaré.
Il intervenait lors de la cérémonie d'ouverture du séminaire parlementaire organisé par l'Assemblée nationale en partenariat avec le Réseau des femmes parlementaires de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et l'organisation internationale de la francophonie.
La rencontre de deux jours a pour thème "Le leadership des femmes en politique".
M. Diop a souligné que "depuis sa création en 2022, le réseau des femmes parlementaires de l'APF a contribué considérablement à la promotion de la participation des femmes à la vie politique, économique, sociale et culturelle dans nos pays respectifs".
Le président de l'Assemblée nationale a rappelé qu'en 2010, le Sénégal a adopté la loi sur la parité, mise en oeuvre sous le magistère du président Macky Sall dès les élections législatives de juillet 2012.
Ce dispositif, a-t-il souligné, a permis d'avoir une "représentation significative des femmes dans les fonctions électives, semi électives ainsi que dans les institutions".
A l'en croire, la Stratégie nationale pour l'équité et l'égalité de genre 2016-2026 a "conforté l'engagement résolu du Sénégal pour l'éclosion du leadership des femmes et leur autonomisation".
Toutefois, il estime qu'il "reste encore du chemin à faire eu égard à nos ambitions et celles de nos populations".
La Représentante du réseau des femmes parlementaires de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, Chantal Soucy, a expliqué que les femmes "sont confrontées à deux obstacles sur la voie de la participation à la vie politique".
Elle a cité "les entraves structurelles qui réduisent les possibilités pour les femmes de participer activement à la vie politique".
A cela s'ajoute le problème de ressources financiers qui empêche aux femmes "d'accéder à certaines fonctions électives".
La démarche de l'APF " a encouragé les échanges d'expérience et à renforcer la solidarité entre les femmes parlementaires dans l'espace de la francophonie", a-t-elle expliqué.
Pour sa part, la vice-présidente de l'assemblée nationale du Québec, a estimé qu'il ne suffit pas que les femmes soient présentées aux postes de prise de décision.
Il faudrait aussi qu'on leur donne des portefeuilles importants tels que l'économie, les finances et la Défense, a-t-elle soutenu.
La représentante ONU femmes Sénégal, Fanta Sow a invité les autorités parlementaires à "mettre au sein de l'Assemblée un comité genre" et à "organiser des sessions de formation pour renforcer les capacités des femmes".