Le médecin traitant de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, a confirmé lundi 16 octobre, la dégradation de son état de santé de son patient.
Invité par la Cour militaire à l'audience publique de ce lundi à la prison militaire de Ndolo, le médecin du prévenu a déclaré que l'état de santé de ce dernier nécessite une prise en charge appropriée par un spécialiste.
Et cette prise en charge ne peut être bien assurée qu'à l'étranger, a-t-il insisté.
Le ministère public a requis une contre-expertise médicale. C'est le vendredi prochain que la cour devra répondre à cette requête.
La première infraction pour laquelle Salomon Kalonda était poursuivie, à savoir la détention illégale d'arme a été écartée. Mais celle d'intelligence présumée avec l'ennemi de la RDC reste encore maintenue, en dépit de nombreux appels de ses avocats tendant à obtenir son acquittement.
Salomon Idi Kalonda avait été arrêté mardi 30 mai à l'aéroport de N'djili. Après quelques jours de détention aux Renseignements militaires, il a été transféré à la prison militaire de Ndolo, via après qu'il a été déféré à l'Auditorat général des FARDC.
Les trois préventions à charge de Salomon Kalonda sont notamment trahison en temps de guerre, incitation d'un militaire à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline et atteinte au secret de la Défense nationale pour s'être fait remettre un document secret.
Le 5 juin dernier, devant la presse, le colonel Kangoli Ngoli, conseiller juridique à l'état-major des Renseignements militaires, avait cité trois griefs mis à charge de Salomon Kalonda : détention illégale d'arme à feu et de munitions de guerre,
l'incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline, atteinte à la sûreté de l'État.
Pour le dernier grief, colonel Kangoli Ngoli avait accusé le prévenu d'avoir entretenu des contacts avec la rébellion du M23 et les officiels rwandais « dans le but de renverser le régime en place en RDC, par tous les moyens ».
L'auditorat général des FARDC n'a pas retenu la prévention de détention illégale d'armes à feu et minutions de guerre. L'arme appartenant au garde du corps de l'opposant Augustin Matata Ponyo.