La Coordination nationale du Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) a procédé, hier matin à Matam, au lancement du Projet de repeuplement du fleuve Sénégal, à travers une campagne de sensibilisation à l'endroit des communautés «Soubalbés» (pêcheurs).

Ce en présence des autorités administratives et territoriales du Sénégal et de la Mauritanie, ainsi que des partenaires clés du programme et l'artiste international Baba Maal, ambassadeur du projet.

La pêche fluviale est une composante essentielle de l'activité halieutique bien enracinée dans l'économie de subsistance, au niveau de la vallée du fleuve Sénégal.

Seulement, cette activité qui occupe une bonne partie de la population locale fait face à d'énormes difficultés liées à la rareté du poisson.

Comme le rappelle le représentant du ministère des Pêches et de l'Economie maritime, «depuis quelques décennies, la pêche continentale, connaît une forte régression des captures, allant de 30.000 tonnes des années 1960 à 6000 et 2000 tonnes en 2023.

Les causes profondes de cette situation sont liées à la surexploitation des ressources, aux mauvaises pratiques des moyens de pêche, au déficit pluviométrique et au changement climatique, entre autres»...

D'où l'urgence de l'action rationnelle et cohérente pour le repeuplement des plans d'eau de la vallée du fleuve Sénégal, en vue de la régénération du potentiel halieutique dégradé, engagé par le PUMA, le Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers qui, aux côtés du ministère des Pêches et de l'Economie maritime, à travers la Direction de la Pêche continentale, s'active à reconstituer les stocks halieutiques dégradés, en vue de la relance de la pêche dans la vallée du fleuve Sénégal.

Après avoir félicité les populations pour leur engagement, le Coordonnateur du PUMA s'est dit heureux de constater que la tournée de sensibilisation a déjà porté ses fruits et a déjà réussi. «Hier, nous étions à Ngawlé, nous avons relevé l'engagement de 157 villages et organisations de pêcheurs qui étaient présents.A Matam, avec la convergence de l'Association des pêcheurs, c'est encore une qualité de la représentation qu'il faut souligner. Car tous les acteurs se sont impliqués à accompagner le projet», note-t-il.

Pour expliquer qu'après la première phase qui consistait à étudier et à réaliser des actions pilotes, le PUMA a entamé, depuis avant-hier samedi, le déroulement de la deuxième phase qui consiste, sur le plan pratique, à aller vers les programmes de repeuplement sur le terrain avec les personnes concernées.

Ainsi, à partir de janvier 2024, le programme commencera ses activités, avec ses moyens propres, pour permettre l'investissement tant attendu.

Egalement, de l'avis du Coordonnateur national du Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA), M. Moussa Sow, «le programme qui est si cher au président de la République, Macky Sall, et au Premier ministre chef du gouvernement, Amadou Ba, bénéficiera de mesures spécifiques à travers des financements nécessaires, pour permettre que le sous-projet concernant le repeuplement puisse, dans le cours et moyen terme, produire les résultats attendus».