Le 2e Symposium régional de l'Organisation africaine des commissions des finances (AFROPAC) des parlements du continent, organisé au profit de l'Association des commissions des finances de l'Afrique de l'Ouest (WAAPAC), avec l'appui de la Coopération allemande (GIZ), se tient du 16 au 20 octobre 2023, à Ouagadougou, sous le thème : « sauvegarde des ressources publiques par le contrôle législatif ». La cérémonie d'ouverture de ces cinq jours de renforcement de capacités a été présidée par le Président de l'Assemblée législative de Transition du Burkina Faso, Dr Ousmane Bougouma.
L'Organisation africaine des commissions des finances (AFROPAC) des parlements du continent est convaincu que la bonne gouvernance des finances publiques passe par la qualité du contrôle parlementaire de l'exécution du budget. Dans le but de permettre aux députés de remplir avec efficacité leur mission de contrôle de la gestion des ressources par les pouvoirs exécutifs, l'AFROPAC organise, avec l'appui de la Coopération allemande (GIZ), son 2e Symposium régional au profit de l'Association des commissions des finances de l'Afrique de l'Ouest (WAAPAC), du 16 au 20 octobre 2023, à Ouagadougou. Placée sous le thème : « sauvegarde des ressources publiques par le contrôle législatif », la cérémonie d'ouverture de ces quatre jours de renforcement de capacités a été présidé par le Président de l'Assemblée législative de Transition du Burkina Faso, Dr Ousmane Bougouma.
Selon le président de la Commission des Finances et du Budget (COMFIB) de l'ALT et président du comité d'organisation, Moussa Nombo, cet atelier de renforcement de capacités sur le contrôle des ressources publiques constitue une opportunité pour outiller les parlementaires ouest-africains afin qu'ils puissent accomplir pleinement l'une de leurs missions fondamentales qu'est le contrôle de l'action gouvernementale. « La gestion des finances publiques est un élément crucial dans la gouvernance de nos Etats. Et les parlementaires doivent être suffisamment outillés pour exercer ce contrôle afin d'instaurer la bonne gouvernance, surtout économique », a-t-il confié.
Tout en exprimant sa gratitude au président de l'ALT et au gouvernement burkinabè pour avoir accepté abriter ce Symposium, le président par intérim de la WAAPAC, Issouf Traoré, et par ailleurs président de la Commission des affaires économiques et financières de l'Assemblée Nationale de la République de Côte D'Ivoire, a salué cette initiative de l'AFROPAC d'organiser cet atelier sur une thématique d'actualité qu'est la gestion des finances publiques.
Un enjeu majeur
« Cette formation est particulièrement importante pour les pays d'Afrique de l'Ouest, qui sont confrontés à de nombreux défis à savoir la lutte contre le terrorisme, le changement climatique, la lutte contre la pauvreté et surtout l'inflation qui impactent durablement les finances publiques de nos Etats, surtout dans le contexte de rareté des ressources », a-t-il fait savoir.
Pour lui, la question de la sauvegarde des ressources publiques constitue donc un enjeu majeur pour les pays de la sous-région ; et les parlementaires doivent toujours s'assurer que les ressources publiques sont utilisées pour le bien-être des populations. Et ce symposium constitue, a-t-il poursuivi, constitue une importante occasion pour les parlementaires de renforcer leurs compétences en matière de contrôle législatif et surtout pour acquérir les outils nécessaires pour jouer pleinement leur rôle de gardiens des finances publiques.
A l'entame de son discours, le Président de la commission des comptes publics de l'Assemblée Nationale de Malawi et secrétaire général de AFROPAC, Mark Botomani, a exprimé sa joie d'être au Burkina Faso, « un pays paisible », loin des sirènes des médias internationaux qui ternissent l'image des pays africains. Pour lui, cet atelier s'inscrit dans l'objectif d'assurer l'efficacité des interventions des parlements africains et de répondre aux attentes des populations en matière de gestion des ressources publiques. Nous devrons suivre l'argent pour nous assurer qu'il parvienne aux bénéficiaires finaux, que le gouvernement en fait une gestion responsable, a souligné M. Botomani. Et d'ajouter que ce symposium constitue également une les participants d'échanger sur l'un des défis auquel l'Afrique fait face, à savoir les flux financiers illicites, qui font perdre d'importantes ressources au continent.
Amélioration de la qualité du travail parlementaire
Le président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, a salué la tenue à Ouagadougu de ce symposium, dont l'importance dans l'amélioration de la qualité du travail parlementaire et l'assainissement de la gestion des finances publiques de nos pays n'est plus à démontrer. « Dans un contexte international et régional marqué par la maladie à corona virus, la guerre russo-ukrainienne, les attaques terroristes et le changement climatique, la bonne gestion des finances publiques constitue une question vitale pour nos nations », a-t-il martelé.
C'est pourquoi, il a invité les participants à une réflexion féconde afin de cet atelier sorte des conclusions et des recommandations à même d'aider les Etats à mieux mobiliser les recettes, maitriser les dépenses, exercer un contrôle efficace sur l'utilisation des ressources, lutter contre la corruption et à promouvoir des investissements productifs au bénéfice des populations.
Cet atelier de renforcement de capacités est également salué à sa juste valeur par les parlementaires qui en sont bénéficiaires. « Cette formation est utile dans la mesure où sein des commissions des finances et du budget, il n'y a pas que de financiers. Les députés viennent de divers horizons, avec des profils qui n'ont rien avoir avec les finances. Ce symposium est donc le bienvenu, car il va nous permettre de profiter des fruits des échanges que nous aurons durant ces quatre jours », a confié le député membre de la COMFIB de l'ALT, Issaka Tapsoba.