Madagascar: BRICKAVILLE - Un litige foncier irrésolu entraine deux morts

Une vengeance sanglante a clôturé une affaire de litige foncier qui a duré et opposé deux familles, dans le district de Brickaville.

Un chef ethnique et un autre individu ont été assassinés.

Andovoranto, un beau village situé dans le district de Brickaville, a été secoué par une histoire de litige foncier qui a dégénéré, depuis la nuit de dimanche. La gendarmerie a déploré deux pertes en vie humaine.

Les victimes sont un « tangalamena » ou chef de clan ethnique et un membre du camp adverse, tués dans des circonstances pleines d'atrocités insupportables.

D'après de multiples sources civiles, le conflit sur les propriétés qui oppose les deux familles, a éclaté depuis des années.

Elles avaient chacune déposé une plainte. Elles sont passées par diverses instances, mais elles n'auraient pas réussi à trouver un terrain d'entente.

Leur différend a connu une accalmie au cours de l'année passée, avant de se réveiller brutalement avec le décès du chef et non moins prêtre du clan. En fait, il était du côté de l'autre groupe.

Prisonniers

Cette personne notable a été retrouvée morte à l'extérieur de sa maison, dimanche, aux environs de 22 heures.

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La gendarmerie indique qu'il a été sauvagement agressé à l'aide d'un coupe-coupe. Une grande estafilade a été constatée au niveau de sa mâchoire.

Il a été rapidement évacué à l'hôpital où il a cessé de vivre, selon les témoignages glanés auprès de ses proches.

Ces derniers ont fini par apprendre une nouvelle de ses meurtriers, hier matin. Trois de leurs adversaires dans le litige foncier ont été ciblés et localisés dans un autre village.

Ils les ont capturés et emmenés voir la dépouille du défunt. Ils les ont ensuite retenus prisonniers.

Dès la première alerte, les gendarmes ont rejoint les lieux. Ils étaient moins nombreux face au fokonolona.

La foule hostile s'est tout de suite débarrassée de l'un des otages.

Elle aurait broyé sa tête avec des blocs de pierre, à s'en tenir aux explications de la gendarmerie.

Celle-ci a fait tout pour restaurer le calme et négocier la libération des deux autres captifs.

Après des heures de pourparlers, les deux otages ont été relâchés par leurs bourreaux.

Les corps sans vie ont été laissés à leur clan respectif juste après le constat. Une enquête a été ouverte.

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