Andriamamba ou Andriamambavola, noble de la caste des Andriamasinavalona, a vécu entre 1762 et 1832 environ.
Personnage fort célèbre, il est l'un des Douze qui portent Andrianampoinimerina au pouvoir vers 1787, alors qu'il n'a que 25 ans.
Pour le remercier, le roi le déclare Tsimatimanota avec le privilège d'impunité.
Ainsi en cas de jugement, il ne peut être mis à mort. Il recevra du souverain un fief (menakely) sur la frontière occidentale de l'Imerina de l'époque, plus exactement à Andranovintana, près de l'Andringitra, dans l'Anivontany.
Ce fief sera plus tard étendu jusqu'à Nanja.
À Antananarivo, il reçoit un terrain à Anteza (Miadamafana) où il réside jusqu'à sa mort. Andriamambavola a le rare privilège de voir trois souverains montés sur le trône de l'Imerina.
Sur ces trois, deux y arrivent grâce à lui, en l'occurrence Andrianampoinimerina et Ranavalona Ire.
Sous le premier souverain, il exerce la charge de conseiller royal avec Rainimahay et Hagamainty.
Tout au long de ce règne, il fait preuve d'une grande bravoure et le monarque le nomme souvent commandant des expéditions militaires à sa place.
Sous Radama Ier, il continue à assurer de hautes fonctions qui l'assimilent à un ministre, ce titre n'existant pas encore.
Malheureusement, sous ce règne, il aura aussi la douleur de perdre quatre de ses fils.
Lyall prodigue, en 1828, des soins à un cinquième. Deux de ses fils sont tués au combat.
Un autre, Razakaharivony, est sagayé par Rainitsiroba (10 honneurs et chef des Mainty) sur un ordre de Radama Ier.
Le quatrième Ratsitatanina, exilé à Maurice, également sur l'ordre du roi, est décapité en 1822.
À la mort du souverain en 1828, Andriamambavola est l'une des têtes de la révolution de palais qui porte Ranavalona Ire au pouvoir, au détriment de la petite Raketaka, fille de la princesse sakalava Rasalimo et de Radama.
Il est aidé dans cette action par son neveu Ravalontsalama, ses nièces Rasendrasoa et Rabodomirahalahy, ainsi que ses complices, le prince Andriamihaja et Rainijohary.
Le premier sera le second Premier ministre de la reine après Rainimahay, et avant le Tsimiamboholahy Rainiharo et le Tsimahafotsy Rainijohary, qui assument la fonction en tandem.
Jeune et beau, mais de caractère aussi énergique que son épouse-le Premier ministre devient de facto l'époux de la reine à partir de Ranavalona Ire- Andriamihaja est, dit-on, le père de Radama II.
Rainijohary, quand il devient Premier ministre, se montre comme Andriamihaja si autoritaire voire fanatique qu'un complot est ourdi sur l'initiative de Lambert pour le déchoir.
Il l'évente et en profite pour compromettre tous les Européens, même Jean Laborde, le fidèle ami de la reine et précepteur du jeune prince Rakoto.
Puis, au cours d'une autre conspiration, dont l'objectif est de faire de Ramboasalama, l'héritier de la reine à la place de son cousin, il prend le parti du premier.
Rakoto-Radama le placera en résidence fixe dans sa terre natale à Ambohimanga.
Andriamambavola meurt de la gravelle vers l'âge de 70 ans, en 1832.
Ranavalona Ire lui fait organiser de grandioses funérailles et c'est accompagné d'une foule nombreuse et au son des coups de canon et de fusils qu'il est inhumé à Ambohidava, près d'Ambatoharanana.