Dakar — Le plan de relance de la compagnie Air Sénégal entamé en novembre 2022 a permis de réduire considérablement les déficits d'exploitation mensuels de 5,184 milliards à 1,6 milliards, a déclaré lundi Doudou Kâ, ancien ministre des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires.
S'exprimant au cours de la passation de témoin avec son successeur, Antoine Mbengue, il a soutenu que "cette performance a été obtenue grâce à l'optimisation des opérations et de la gestion de la flotte, mais surtout grâce à la suppression ou réduction de fréquence de certaines lignes déficitaires".
Selon lui, »ces efforts combinés ont permis à la compagnie Air Sénégal d'obtenir la certification IOSA, gage de la qualité et de la sécurité des opérations".
Doudou Ka a ajouté que "le renforcement de l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie ANACIM est une étape cruciale, avec le projet de digitalisation de ses services et l'obtention de la certification IASA, qui sont essentielles pour garantir la qualité et la sécurité » du secteur.
Il a également souligné que la construction du nouveau siège de l'ANACIM, l'acquisition de plusieurs matériels d'inspection moderne, l'introduction de la biométrie et d'un système avancé de reconnaissance faciale, ainsi que la mise en place imminente d'un système ultra-moderne d'inspection de véhicules et d'équipements de toutes sortes, constituaient »des garanties de renforcement de la sûreté » des aéroports sénégalais.
M. Ka a également indiqué que "l'Etat a pu maintenir au sein de la plateforme aéroportuaire les sociétés privées à capitaux sénégalais et préservé l'ensemble des emplois, malgré leurs difficultés à honorer leurs engagements auprès du gestionnaire de l'aéroport, grâce au crédit du transport aérien (CTA)".
Le ministre sortant a relevé qu'au-delà de la souveraineté aéroportuaire retrouvée en juin 2022 par le remboursement intégral de la dette de l'aéroport AIBD, »il y a eu toute une politique de modernisation des aéroports régionaux pour les mettre aux normes internationales ».
Selon M. Ka, devenu ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération internationale, »l'extension de la flotte aérienne nationale par l'acquisition de 2 airbus A330 neo et de 2 ATR 72, la commande de 5 airbus A321neo, dont le premier sera livré fin 2025, la commande de 5 'L410-NG' pour le transport national et des pays limitrophes dont les 2 premiers seront livrés en fin Janvier 2024, constitue également une des principales transformations majeures du secteur".
Il estime que »le Sénégal doit faire face à une concurrence croissante de la part d'autres pays de la région qui aspirent également à devenir des hubs aériens majeurs".
Dans ce cadre, a t-il souligné, »l'innovation occupe une place centrale dans le secteur aérien au Sénégal, contribuant à son développement et à son amélioration".
"Des technologies de pointe devront être déployées pour rendre l'expérience des passagers plus agréables et pratiques", a-t-il émis, ajoutant que »cela englobe des améliorations dans les systèmes de divertissements en vol, la connectivité à bord et des procédures d'embarquement plus fluides grâce à l'autonomisation des processus".
Le ministre des transports aériens, Antoine Mbengue, s'est engagé à »ne ménager aucun effort pour être à la hauteur de sa nouvelle mission".