Le danger d'éboulement et de glissement de terrain plane avec l'arrivée des précipitations.
Plusieurs quartiers sont classés zones rouges face à ces risques.
La vie reprend son cours sur la colline de Manjakamiadana, classée zone rouge aux éboulements et aux glissements de terrain.
Des habitants des maisons exposées à ces catastrophes y sont retournés vivre après avoir quitté les lieux pendant la saison des pluies. « Près de cinq familles sont parties se réfugier chez leurs proches lors de l'annonce de l'arrivée d'un cyclone au début de cette année. Dès le retour de la saison sèche, elles sont retournées vivre ici», affirme Suzanne Razanamandimby, un responsable auprès du fokontany Tsimialonjafy, hier.
Le fokontany Manjakamiadana voit également ses habitants revenir. « Ce sont surtout les personnes âgées qui partent pendant la période à risque. Depuis que la pluie s'est arrêtée, tout le monde est revenu », affirme Léonie Razafimamonjy, présidente du fokontany Manjakamiadana.
Ces cas ne sont pas isolés. Comme chaque année, des habitants des versants Est et Ouest de cette colline, comme ceux d'Ambanin' Ampamarinana, abandonnent temporairement leurs logements lorsqu'ils sentent le danger venir. Ils reviennent dès que le temps se calme.
Ils ne veulent surtout pas abandonner leurs maisons, leurs biens, leur travail.
D'autres disent n'avoir nulle part où aller.
Menaces
À entendre les explications du Dr Lalah Andriamirado, technicien auprès du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), les habitants de cette colline devraient songer sérieusement à quitter définitivement les lieux. « Les menaces d'éboulement y sont permanentes.
Ce n'est pas uniquement pendant la période des pluies que ce danger se profile.
Même pendant la saison sèche, un bloc de rocher peut s'écrouler, contrairement au glissement de terrain qui ne survient que lorsqu'il pleut », explique ce technicien.
La colline sacrée ne serait pas la seule exposée à ces menaces.
Les habitants d'Ambohidempona, de Fort Voyron, d'Amparibe, de Volosarika, entre autres, sont également invités à être sur leur garde.
Des dizaines de vie ont déjà péri dans un glissement de terrain ou dans un éboulement de rocher dans ces quartiers, ces dernières années.
Le BNGRC va probablement y revenir pour renforcer la sensibilisation de la population dans les zones à risque et y installer de nouveau des drapeaux rouges.