Si beaucoup croyaient que le mouvement du Collectif des candidats était en perte de vitesse, hier, les manifestants ont démontré le contraire.
Et, pour les jours à venir, le mouvement veut retrouver un nouvel élan.
Bien que la manifestation entre dans sa troisième semaine et que la fatigue commence à se sentir, les candidats du Collectif et leurs partisans sont plus que jamais déterminés.
Les péripéties de ce weekend n'ont pas réussi à les décourager.
Au contraire, le mouvement semble gagner une nouvelle dynamique.
Et pour les jours à venir, il compte bien se renforcer. En effet, dans la foulée de « la marche pacifique » d'hier, reliant Ambodimita et Andraharo en traversant Ambohimanarina, le collectif a fait appel aux fonctionnaires, travailleurs dans le secteur privé et aux syndicalistes à rejoindre le mouvement. « On ne lâche rien.
On poursuit la manifestation jusqu'à ce que l'Etat de droit soit restauré dans le pays », a d'ailleurs souligné le candidat du Malagasy Miara-Miainga, Hajo Andrianainarivelo à Andraharo. « Vous pouvez nous rejoindre.
Il n'y aura plus de bombes lacrymogènes », a, quant à lui, lancé Tahina Razafinjoelina, candidat du Firaisankinan'ny Tia Tanindrazana.
Solidarité
Les 11 candidats du collectif restent soudés malgré l'absence de Siteny Randrianasoloniaiko, d'Andry Raobelina et de Lalaina Ratsirahonana sur le terrain.
Si les deux premiers ont des représentants quand ils ne participent pas à la manifestation, le dernier semble rester à l'écart malgré son appartenance au mouvement. « Nous restons solidaires et personne ne peut nous diviser », a indiqué Marc Ravalomanana. Jean Eugène Voninahitsy, représentant du candidat Siteny Randrianasoloniaiko, de son côté, a soutenu qu' « ils sont avec le mouvement et ils ne comptent pas l'abandonner ».
Force est de constater que le mouvement a retrouvé son second souffle et les 11 candidats ont bien décidé de ne pas fléchir sur leurs revendications.
Discipline
» Nous ne sommes pas des vendus« . Une phrase qui a accompagné la marche mais qui a toute sa signification dans un contexte où on fait face à une nouvelle forme de pratique politique.
Depuis déjà une semaine, une contre-manifestation orchestrée par les partisans du président sortant devient de plus en plus agressive.
« En utilisant les habitants des quartiers populaires pour faire le « sale boulot », ils jouent à un jeu dangereux« , a réagi un des leaders de l'opposition qui déconne de cette situation.
Il faut par ailleurs souligner que les manifestants, venus massivement soutenir leurs candidats, ont fait preuve de maturité et de discipline malgré les provocations et les insultes.
Même s'ils ont pris un coup au moral suite aux événements de ce samedi, surtout la décision de ne pas prendre la Place du 13 mai, ils étaient au rendez-vous, hier.
En tout cas, tout comme ce qui se produit depuis ce samedi, des éléments du camp adverse ont investi de bonne heure le point de ralliement du collectif des candidats, à Ambodimita.
Les manifestants espèrent avoir la tranquillité pour leur énième marche pacifique du côté du Cenam Andavamamba, ce jour.