Le nouveau programme d'autonomisation économique et de résilience des filles d'Afrique de l'Est (EAGER) a été approuvé par la Banque mondiale.
Stimuler l'éducation et les revenus des filles et des femmes tout en renforçant la capacité institutionnelle de mise en oeuvre des politiques d'égalité des sexes. Tel est l'objectif du programme EAGER, approuvé le 28 septembre dernier et financé à hauteur de 282 millions USD par l'Association internationale de développement (IDA).
Madagascar et le Mozambique font partie des deux premiers pays participants à l'initiative.
Concrètement, dans sa première phase, le programme entend aider plus de « deux millions de filles à rester ou à retourner à l'école et permettra à 160 000 femmes d'augmenter leur productivité sur le marché du travail au Mozambique et à Madagascar ».
« Il touchera également plus de six millions d'agents de changement, notamment des chefs traditionnels, des parents et des garçons, par le biais de campagnes de changement de comportement, conçues pour modifier les normes de genre dans les deux pays », peut-on lire dans un communiqué publié par la Banque mondiale.
Projection
Ce nouveau programme ambitionne de renforcer « la capacité de 26 000 administrateurs locaux, dirigeants communautaires et prestataires de services à mettre en oeuvre efficacement les réformes en faveur de l'égalité des sexes ». « EAGER est une initiative révolutionnaire qui contribuera à obtenir un impact à grande échelle en touchant directement des millions de filles, de femmes et de parties prenantes.Elle vise également à créer les conditions institutionnelles nécessaires pour autonomiser encore plus de filles et de femmes », a déclaré Boutheina Guermazi, directrice de Intégration régionale, Afrique et Moyen-Orient.
Les défis, en termes d'accès à l'éducation et à l'autonomisation, sont énormes pour l'Afrique orientale et australe.
Plus de « 40 millions de filles ne vont pas à l'école et un nombre stupéfiant de 55 millions de filles et de jeunes femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans ».
Les réalités des femmes et filles malgaches sont également des illustrations de ce manque d'accès aux ressources et au pouvoir de décision durant la phase d'adolescence.
Leur exclusion dans le monde du travail en est une des conséquences.