« Les systèmes alimentaires doivent être reconnectés pour stopper l'escalade de la faim et atténuer les effets du climat », a appelé, lundi 16 octobre, le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le PAM a lancé cet appel en marge de la Journée mondiale de l'alimentation.
En RDC, spécialement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, un grand nombre d'habitants bénéficie d'un vaste programme de résilience qui vise, entre autres, à améliorer la productivité agricole pour stopper l'escalade de la faim.
Dans son communiqué de presse publié ce lundi, le PAM indique qu'au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, il travaille en étroite collaboration avec l'UNICEF et la FAO dans le cadre de ce programme, qu'il qualifie de « novateur », visant à renforcer la résilience des populations marginalisées.
L'objectif est de les aider à améliorer la productivité agricole, à obtenir un meilleur accès au marché, tout en diversifiant leurs revenus, et en renforçant leur accès aux services de base.
Ces projets visent également à améliorer la dynamique communautaire et à renforcer la cohésion, a déclaré Peter Musoko, directeur et représentant du PAM en RDC.
En outre, poursuit cette agence onusienne, pour sortir du cycle des crises et des réponses, il faut s'attaquer aux causes profondes de la faim par des projets à long terme, qui protègent les communautés.
« Il est important de réduire les besoins humanitaires en rendant les communautés vulnérables plus résilientes que de répondre aux crises lorsqu'elles surviennent », recommande le PAM.
Une initiative locale de sécurité alimentaire
A l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'alimentation, l'organisation Solidarité en art culinaire pour le développement humanitaire de Butembo (SOCUDHU), a sensibilisé, lundi, une quarantaine de cuisiniers de cette ville du Nord-Kivu, sur la sécurité alimentaire.
La SOCUDHU les a incités à préparer la nourriture en tenant compte de la qualité pour préserver la santé de leurs clients.
Pour Gratien Katembo Mateso, président de cette organisation, « lorsqu'on mange, il faut savoir pourquoi on mange et quoi on mange ».
Il a regretté que « les gens consomment de la nourriture sans tenir compte des normes liées aux valeurs nutritives au niveau de la qualité et de la quantité ».
C'est donc pour tenter de changer ce comportement nutritionnel que la SOCUDHU sensibilise les cuisiniers de la ville de Butembo.
« Nous sommes très loin de connaitre les éléments nécessaires de la nutrition. C'est la raison de la tenue de cette séance de réflexion pour essayer de mettre l'accent sur les normes qui régissent l'alimentation afin de voir de quelle manière trouver des solutions au problème de nutrition. Nous devons consommer une alimentation saine et équilibrée. En dépit de l'ignorance de la part de la population, il nous faut mettre en place des principes afin de sauver les vies », a déclaré Gratien Katembo Mateso.