Tunis — Les députés, réunis, lundi, en plénière extraordinaire consacrée aux derniers développements dans les territoires palestiniens occupés, ont été unanimes à souligner l'urgence d'adopter un texte de loi criminalisant la normalisation avec l'entité sioniste.
Ils ont également proposé d'apporter leur propre aide financière à la cause palestinienne en plus du soutien politique et moral.
Des députés ont proposé de créer une commission parlementaire chargée du suivi des décisions du président de la République relatives au soutien à la cause palestinienne.
Parmi les suggestions, figure, également, la mise en place d'un plan d'action pour les médias tunisiens visant à contrecarrer la désinformation véhiculée par les médias étrangers et lever le voile sur les atrocités commises par la machine de guerre sioniste.
Certains membres ont proposé de programmer des émissions éducatives destinées aux enfants pour leur faire connaitre la cause palestinienne et l'histoire de la Palestine. Ces programmes seraient diffusés par exemple à l'occasion de célébration la Journée de la Terre et de la commémoration de la Nakba.
Le président du parlement Brahim Bouderbala a, de son côté, salué toutes les personnalités internationales qui ont condamné ouvertement les crimes sionistes.
"Nous saluons les manifestations organisées par la communauté juive à New York, en réaction à l'agression sur Gaza (...) Nous saluons, également, les personnalités juives qui se sont exprimées et qui ont eu des positions honorables", a-t-il soutenu.
Et d'ajouter, " nous distinguons parfaitement entre sionisme et judaïsme (...) nous respectons les Juifs qui défendent les valeurs universelles prônées par tous les peuples".
Bouderbala a appelé, dans le même ordre d'idées, à condamner la position française interdisant les manifestations pro-palestiniennes, formant le voeu de voir tous les pays qui croient en la justice et en les valeurs humanitaires à adopter des positions consciencieuses envers la juste cause palestinienne.
Les députés ont souligné que, depuis le début, la position de la Tunisie a été honorable, mettant l'accent sur la nécessité de faire pression sur les gouvernements qui ont choisi la normalisation au niveau arabe et international pour les amener à repenser leur conception du droit palestinien, jugeant urgent la promulgation d'une loi qui criminalise la normalisation. L'objectif étant d'obtenir une criminalisation politique, populaire et juridique de tout acte de normalisation avec l'entité sioniste, selon eux.
Ils ont proposé le recours au boycott des produits israéliens et ceux provenant des "pays impérialistes" comme acte de résistance.