Luanda — La directrice exécutive de la Ligue d'Appui à l'Intégration des Personnes Handicapées (LARDEF), Idalina Bota, a appelé mardi, à Luanda, à un plus grand contrôle des politiques publiques visant l'inclusion sociale et économique des personnes handicapées.
La responsable parlait de l'accès aux transports publics et du pourcentage accordé aux personnes handicapées dans les appels d'offres publics, les services publics, entre autres initiatives approuvées au niveau national et international, avec la capacité de permettre l'inclusion de cette frange de la société.
La directrice qui s'adressait à la presse au terme d'un atelier sur l'impact des objectifs de développement durable sur la vie des personnes handicapées dans le pays, a dit que certaines institutions et services ne respectent pas les réglementations approuvées, citant comme exemple la non-conformité dans les transports publics.
"Nous avons besoin d'une plus grande inclusion sociale. Malheureusement, notre société ne peut toujours pas considérer les personnes handicapées avec plus de respect et d'empathie", a-t-elle indiqué.
La responsable a donc recommandé la création de conditions dans les institutions, tant publiques que privées, permettant l'insertion ou l'inclusion des personnes handicapées, comme c'est le cas des rampes d'accès.
Elle a également appelé à une plus grande ouverture de l'accès au marché du travail.
Récemment, la commission de politique sociale du Conseil des ministres a examiné une proposition de plan d'inclusion et de soutien aux personnes handicapées 2023-2027.
Le plan prévoit des programmes et des actions pour soutenir les personnes handicapées, en promouvant leur protection et une meilleure et plus grande intégration sociale.
Les données indiquent qu'en Angola il y a 656 mille 257 personnes handicapées, ce qui représente 2,5 pour cent de la population du pays. De ce nombre, 365 mille 547 se trouvent en milieu urbain et 290 mille 710 en milieu rural.
Les décrets présidentiels nº 237/11, du 30 août, sur la politique des personnes handicapées, et nº 238/11, du 30 août, sur la stratégie de protection des personnes handicapées et autres diplômes juridiques, établissent l'accès des personnes handicapées aux écoles primaires, et secondaires et à l'enseignement supérieur, à l'emploi, à l'exonération de l'impôt sur les véhicules à moteur, le logement, les bourses, entre autres.
Malgré l'existence de ces diplômes légaux, l'accès difficile au marché du travail formel et les barrières architecturales sont les principales difficultés rencontrées par les personnes handicapées.