Ile Maurice: La force tranquille en quête de perfection

Le 13 juillet, lors des Championnats du monde, qui ont eu lieu en France, Roberto Michel a décroché un précieux sésame, soit une qualification pour les prochains Jeux paralympiques, qui se dérouleront à Paris en 2024.

Bien que la réussite soit au rendez-vous, il lui manque néanmoins un élément essentiel pour atteindre l'excellence : un fauteuil de compétition de haute performance.

Il compte sur la générosité de chacun afin qu'il puisse briller et atteindre le sommet.

Derrière son sourire se dissimule une détermination inébranlable, celle de se surpasser.

Il aspire à revivre cette sensation exaltante d'être au sommet du podium, prouvant ainsi que Maurice peut également briller sur la scène internationale, tout comme il l'a fait lors des Championnats du monde junior en 2019.

Les entraînements ne le rebutent pas, même s'ils ne lui laissent qu'un jour de repos hebdomadaire. «Il faut souffrir pour être beau, enfin pour être au top niveau aussi», ajoute-t-il en souriant.

Son entraîneur, Jean Marie Bhugeerathee, sait ce qu'il y a de mieux pour eux et Roberto Michel place son entière confiance entre ses mains. Son immersion dans le monde du sport a été complètement fortuite.

Souffrant d'une paralysie cérébrale qui affecte la mobilité de ses jambes jusqu'au bassin, il était élève à l'école spécialisée du Centre joie de vivre à Poste-de-Flacq.

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«Un jour, lors d'une fête à laquelle Jean-Marie Bhugeerathee était invité, on m'a proposé de faire du sport et j'ai relevé le défi», raconte-t-il. C'est ainsi qu'il a commencé par la natation avant de découvrir les sports sur piste. «Je ne savais même pas que ces sports existaient auparavant. J'ai commencé à faire les courses T34 comme le 100 m en fauteuil et j'ai trouvé ça très amusant.» Depuis cinq ans, c'est devenu sa passion.

Âgé de 23 ans, il rêve de voir son nom gravé en haut du tableau lors des Jeux paralympiques.

Déjà qualifié pour les Jeux de Paris, rêve de nombreux sportifs, il aspire à le concrétiser davantage en visant un podium.

Cependant, pour atteindre cet objectif, il a besoin d'un équipement adéquat, en particulier un fauteuil spécialisé pour le sprint. «Il doit être conçu sur mesure pour moi», explique-t-il. Le problème réside dans le coût de cet équipement, qui s'élève entre Rs 700 000 et Rs 750 000. Malgré ses demandes au ministère des Sports, il n'a pas obtenu de réponse favorable. «Mon fauteuil actuel a plus de dix ans.»

Son appel à l'aide a été entendu par le spécialiste des épreuves Ironman, Pascal Ducray.

Ce dernier parraine et a levé des fonds pour des projets sociaux au profit de l'organisation non gouvernementale Small Step Matters lors de ses trois précédentes courses Ironman.

Pour son quatrième et dernier Ironman à Perth, prévu le 3 décembre, Pascal Ducray a choisi de lever des fonds spécifiquement pour Roberto Michel.

Ceux qui souhaitent contribuer également peuvent le faire via la page de l'organisation Small Step Matters. «J'ai jusqu'à décembre pour réunir la somme nécessaire et obtenir mon fauteuil. Toute aide sera la bienvenue», déclare Roberto Michel.

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