Dakar — Le nouveau ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, a déclaré, mardi, à Dakar, être venu à la tête de ce département ministériel avec un "programme d'impulsion de la croissance" (PIC) dont le but est de faire des "investissements massifs" au Sénégal.
Il s'agira de "mobiliser toutes les catégories d'acteurs, notamment les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les collectivités territoriales et le marché financier", a expliqué M. Ka lors de sa prise de fonctions, en présence de son prédécesseur, Oulimata Sarr.
"Ce programme devra structurer et piloter pour soutenir le PAP 3 (la troisième phase du Plan Sénégal émergent, concernant la période 2024-2028)" et favoriser les "investissements massifs" au Sénégal, a-t-il expliqué.
Doudou Ka, ex-ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, estime qu"'il est nécessaire de revisiter et de moderniser les instruments de financement et d'appui" de l'État placés sous la tutelle du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération.
M. Ka est d'avis qu'il faut renforcer les "synergies" entre les directions placées sous la tutelle administrative de ce département ministériel pour "optimiser leur impact sur l'économie nationale".
Le PIC "devra aussi prendre en compte l'équité territoriale, car il est crucial que les populations locales bénéficient des retombées de la croissance", a-t-il dit.
"Il s'agira [...] de promouvoir une ingénierie économique et financière innovante pour renforcer le financement de l'emploi des jeunes et de la demande sociale, et stimuler les investissements, tout en limitant l'engagement du budget de l'État", a souligné Doudou Ka.
Un objectif de création de 300.000 entreprises formelles et de 3 millions d'emplois par le secteur privé, d'ici à 2035
À la tête du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération, il compte s'appuyer sur les "richesses naturelles" pour "libérer des [...] niches importantes, qui constitueront des ressources budgétaires additionnelles pour redistribuer la richesse aux Sénégalais les plus nécessiteux et soutenir la croissance créatrice d'emplois".
"Le secteur privé national devra jouer un rôle central dans l'exécution du PAP 3, avec des investissements massifs créateurs d'emplois décents", a ajouté M. Ka.
Oulimata Sarr, qu'il remplace, a parlé des résultats qu'elle a obtenus à l'aide des partenariats public-privé.
"Nous avons mobilisé 1.933 milliards de francs CFA depuis septembre 2022, à travers la signature de 69 conventions de financement", a souligné Mme Sarr.
"Cette enveloppe est composée de prêts d'un montant de 1.749 milliards et de dons dont le montant s'élève à 183 milliards. Il est important de noter que les financements octroyés par les fonds concessionnels représentent 73 % du montant global", a dit l'ex-ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération.
Elle a attiré l'attention de son successeur sur l'importance du secteur privé pour l'économie sénégalaise. "Nous vous confions la stratégie nationale de développement du secteur privé. À l'horizon 2035, grâce à la mise en oeuvre de ladite stratégie, il est attendu la densification du tissu d'entreprises, avec 300.000 entreprises formelles, 300 champions nationaux et 3 millions d'emplois formels créés", a dit Oulimata Sarr.