La présidente de l'Assemblée nationale, dans son discours d'ouverture de la session ordinaire, n'a pas caché son inquiétude devant la gravité de la situation actuelle. Comment pourrait-il en être autrement devant ce qui passe quotidiennement durant les manifestations pacifiques organisées par le collectif des candidats ? Ce que l'on a constaté ces derniers jours ne constitue plus des incidents isolés, mais des actes de provocation délibérés. L'on sent que ceux qui les ont planifiés veulent provoquer des affrontements. L'appel à la médiation des députés lancé par Mme Christine Razanamahasoa a tout son sens et doit être saisi pour sortir de la crise en train de poindre à l'horizon.
L'appel à la médiation de la présidente de l'Assemblée
Les partisans du candidat n°3 savent très bien ce qu'ils font. Ils ont choisi délibérément de provoquer des affrontements. Ils s'installent très tôt sur les points de départ des manifestations du collectif des candidats. Ils se mettent à insulter toutes les personnes vêtues de polo blanc et agressent tous ceux qui se dérobent. Les jours précédents, les incidents se sont multipliés, mais la situation est restée sous contrôle à cause du sang froid des manifestants. Ils ont parfaitement respecté les mots d'ordre des organisateurs : rester pacifiques et ne pas répondre aux gestes déplacés des provocateurs.
Mais ces derniers ont décidé de faire monter d'un cran la tension et ce qu'on a vu hier à Andavamamba préfigure les actions qui vont se dérouler durant les semaines à venir. Ils ont été particulièrement agressifs et ont violenté certains manifestants. Des pierres ont été lancées. Les gens présents ont eu beaucoup de peine à se maîtriser et à faire un pugilat avec ceux qu'on peut qualifier de « voyous ». Les voitures des candidats ont été caillassées.
Il a fallu attendre un certain temps pour que des éléments des FIP viennent rétablir l'ordre. La stratégie de l'affrontement, utilisée par le camp du candidat n°3 est délibérée et a été dénoncée hier lors d'une conférence de presse des candidats. La présidente de l'Assemblée parle de « germes de provocation d'une guerre fratricide ». Tout le monde veut l'instauration d'un véritable dialogue, mais encore faut-il qu'une minorité n'y oppose une fin de non-recevoir.