Le Syndicat national des travailleurs des corps gras et activités similaires a organisé hier, mardi 17 octobre, une assemblée générale dans les locaux de l'usine de la Sonacos de Diourbel. Les camarades de Samuel Ndour attirent l'attention des autorités étatiques sur la situation trop préoccupante de leur outil de travail qui se trouve en danger.
La situation que vit la Sonacos est trop préoccupante pour plusieurs raisons, ont observé les syndicalistes. En effet, la Sonacos n'a pu collecter que 22:000 tonnes éparpillées dans ses différents sites de stockage pour la campagne de commercialisation 2022 -2023 et il n'y a pas eu de trituration. Issa Ly, le secrétaire général de la section Sonacos du Syndicat national des travailleurs des corps gras et activités similaires explique : » les usines sont à l'arrêt pour plusieurs raisons. Les attentes de fonds d'investissement durent plus d'un mois sans voir le jour. Le chiffre d'affaires de la vente d'huile raffinée est très faible. Il n'y a pas de vente à l'export.
Pis, le changement de Directeur général a la veille de la campagne de commercialisation est un sérieux problème ». Conséquence, a-t-il dit : « La Sonacos est en danger de mort si les autorités étatiques ne prennent pas de mesures salvatrices comme des investissements conséquents pour réhabiliter l'outil de travail très vétuste ou changer les machines mortes et la logistique mais aussi fermer les frontières et les ports à l'exportation des graines d'arachide pour un approvisionnement correct des usines sénégalaises : Sonacos, SIAT, Copeol et les autres petites installations aux alentours de la ville de Touba ».
Le syndicat national des corps gras et activités similaires demande l'application du décret 2010 du 13 janvier 2010 ou l'arrimer avec le système carreaux usine. Nous voulons travailler et faire travailler 2000 saisonniers et d'autres milieux d'emplois indirects et partenaires ». Et le secrétaire général national du Syndicat des travailleurs des corps gras et activités similaires Samuel Ndour d'ajouter : « nous n'avons pas pu récolter lors de la campagne écoulée plus de 23000 tonnes sur une prévision de collecte d'un million 600 000 tonnes. C'est une campagne arachidière catastrophique. Les exportateurs de graines ont été privilégiés au détriment des usines locales.
Quand les usines fonctionnent, cela crée des richesses. Nous accusons le ministre du Commerce d'être à l'origine de cette situation. Les subventions des graines, des intrants tombent entre les mains des étrangers ; c'est le ministère de l'Agriculture qui délivre les laissez-passer. Ce que nous voulons cette année, c'est qu'on respecte les accords signés entre les différents acteurs de la filière. Il s'agit de collecter d'abord les semences, ensuite approvisionner les usines et enfin permettre aux exportateurs de collecter en dernier ressort », a-t-il conclu.