La Loi de finances initiale (Lfi-2024) voudrait se faire marquer indéniablement par un rebond des investissements sur ressources internes, par le renforcement des transferts aux ménages, aux collectivités et le renforcement du capital humain, avec un focus sur toutes les stratégies visant à stimuler la création d'emploi et l'insertion socio professionnelle des jeunes.
Le Projet de loi de finances pour 2024 consacre l'essentiel des crédits budgétaires au renforcement des mesures visant la promotion des secteurs à fort potentiel (l'agriculture, le tourisme, l'économie numérique et l'économie du savoir, dont l'enseignement technique et la formation professionnelle) ; à la poursuite des grands chantiers visant à combler le déficit infrastructurel du pays et à la promotion du secteur industriel sélectif.
Cette politique budgétaire de l'État entend privilégier l'accroissement soutenu des recettes, le choix des projets d'investissement structurants ainsi que la rationalisation des dépenses improductives. Concernant la politique budgétaire (2023- 2025), elle reste sensible au genre, au climat, à l'approche sécuritaire, à la consolidation du volet social de l'action publique (mise à échelle des mesures sociales existantes en tout domaine, densification et extension des filets sociaux, amélioration de l'accès aux soins de santé), à la poursuite de la mise en oeuvre de la réforme de l'administration territoriale et au renforcement de l'État de droit et de la paix. Celle-ci sera menée dans une perspective de maintien de la trajectoire de consolidation budgétaire.
Le déficit budgétaire chute de 1% par rapport à 2023
S'agissant du déficit budgétaire, il devrait baisser d'un point de pourcentage en un an en passant de 4,9% du Produit intérieur brut (Pib) en 2023 à 3,9% du Pib en 2024. Ce qui permettrait de retrouver le seuil communautaire de « 3% dès 2025 », projettent les économistes. Par ailleurs, les réformes retenues dans le cadre de cette loi de finances devront permettre de disposer des moyens permettant d'assurer un financement stable, prévisible et adéquat pour les principales missions de l'État.
Des moyens accrus pour la souveraineté alimentaire
Le Projet de loi de finances 2024, entend mettre un accent particulier sur le financement de l'agriculture afin de favoriser une meilleure structuration des filières agropastorales et le développement des chaines de valeur. L'enjeu de ce Plf est de moderniser et de relever significativement la productivité du secteur afin de gagner la bataille de la souveraineté alimentaire. Pour ce faire, un accent particulier sera mis sur l'accessibilité et la disponibilité des intrants et du matériel agricole, l'amélioration des ressources génétiques et la santé animale et le renforcement des infrastructures de valorisation et de transformation des ressources halieutiques, l'accompagnement des acteurs en équipement et la préservation de la ressource ainsi que le développement de l'aquaculture.
Des moyens conséquents pour promouvoir l'employabilité, la création d'emploi et l'insertion socioprofessionnelle des jeunes seront dégagés.
L'éducation et le développement du potentiel des jeunes demeurent la grande priorité du gouvernement. Pour ce qui est des initiatives en matière de formation professionnelle et de développement des apprentissages, le Plf 2024, cadre parfaitement avec les orientations du Chef de l'État, notamment la mise en oeuvre du Programme « Xëyu Ndaw ñi » actualisé, dans ses volets formations, recrutements spéciaux et entreprenariat. Le Plf 2024 misera également sur les opportunités de développement offert par le numérique, à travers des formations adaptées pour les apprenants, le soutien au développement des startups.