La semaine dernière, Kantigui s'est rendu au centre médical de Boromo pour soutenir une connaissance malade et hospitalisée.
Dans l'enceinte ouest de l'hôpital, Kantigui a constaté un vaste chantier en cours.
Ainsi apprendra-t-il qu'il s'agit du début des travaux de construction de la nouvelle morgue moderne du district sanitaire de Boromo.
Jusqu'à ce jour, c'est une maisonnette qui servait de morgue dans ladite ville.
Elle comprend un espace d'accueil de trois corps sur des dalles, une douche et un hangar.
Le local est dans un état délabré. Aussi, l'hôpital n'avait aucun service mortuaire à son actif.
Selon un confident de Kantigui, les morts qui y séjournaient étaient des étrangers venus des confins de la province, des victimes d'accident de la circulation et des corps abandonnés.
Les agents du district, les visiteurs, les accompagnants et les malades se souviennent encore des odeurs qui rendaient parfois l'air irrespirable.
Kantigui félicite les acteurs engagés dans la réalisation de ce projet.
Maternité Guimbi-Ouattara : des « bébés » à l'oeuvre pour sa rénovation
Kantigui a ouï dire qu'un projet de réhabilitation de la maternité qui porte le nom de la princesse Guimbi Ouattara serait en gestation sur les berges du marigot Houet, dans la ville de Sya.
En tout cas, chaque fois qu'il est de passage devant cette maternité, Kantigui se désole de l'état de dégradation avancée de ce « patrimoine » commun. Cela aurait provoqué un désarroi d'un collège des enfants nés dans cette maternité et membres de la plate-forme « Bobo Avant Avant ».
Des démarches, selon les sources de Kantigui, ont donc été entreprises pour la restauration de ce « haut lieu » qui a vu naître des milliers de responsables du pays.
A terme, l'objectif est de voir sa réhabilitation et son équipement dans un élan de solidarité communautaire. Kantigui salue cette noble initiative et constate que les lignes n'ont pas tardé à bouger, puisqu'un comité d'une vingtaine de membres a été mis en place la semaine dernière pour porter le projet.
Licenciement abusif : la société Dafani à la barre
De passage à Bobo-Dioulasso, Kantigui a eu vent de l'ouverture, hier mardi 17 octobre 2023, d'un procès au Tribunal de travail de ladite ville, intenté par 16 travailleurs de la société Dafani de Orodara contre leur direction générale pour « licenciement abusif ».
La curiosité de Kantigui l'a conduit aussitôt à se rendre au tribunal pour suivre les débats. Mais peine perdue, puisque aussitôt ouvert, le procès a été reporté au 14 novembre 2023 en l'absence de l'employeur.
Mais pourquoi en est-on arrivé là ?
S'est interrogé Kantigui. Selon une source, le licenciement est intervenu, le 7 mars dernier à la suite d'une opération de nettoyage générale de l'enceinte de l'usine en prélude à un audit de l'Agence burkinabè de la normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM).
Tout devait bien se passer mais la source de Kantigui confie que cette opération a été interprétée différemment puisque sur 45 agents d'appui à la production concernés par l'opération, 17 ont répondu présent.
Par la suite, la direction générale a adressé des lettres d'explication aux travailleurs absents et ceux-ci ont été conduits devant le conseil de discipline.
Les 9, 10, 11 et 12 mars 2023, les travailleurs et les délégués syndicaux ont observé un arrêt de travail pour protester contre ces lettres d'explication.
16 travailleurs, a appris Kantigui, ont été par la suite licenciés dans la foulée et huit délégués ont vu leur contrat de travail suspendu.
Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale aurait même dépêché une mission de bons offices sur place.
Dans un courrier adressé à la direction générale au mois d'août 2023 et dont Kantigui a eu vent, le ministre en charge du travail a qualifié le licenciement des huit délégués d'abusif et recommandé leur réintégration.
Ce que la direction de Dafani n'a pas fait jusque-là.
En attendant que leur situation soit clarifiée, les 16 autres travailleurs ont porté plainte devant le tribunal du travail pour licenciement abusif et réclament le paiement de leurs droits légaux.