Diourbel — Le Syndicat national des travailleurs des industries des corps gras et activités similaires du Sénégal a plaidé, mardi, à Diourbel (centre), pour le renforcement de la capacité de production de la SONACOS, la principale usine de production d'huiles végétales du pays, aujourd'hui "en danger de mort".
Le secrétaire général de ce syndicat, Samuel Ndour, a fait ce plaidoyer lors d'une conférence de presse.
"Si les autorités étatiques ne prennent pas des mesures salvatrices en veillant surtout au renforcement de ses capacités, la SONACOS est vraiment en danger de mort", a prévenu le syndicaliste.
Samuel Ndour estime que "la situation de la SONACOS est maintenant plus que préoccupante".
"Pour la campagne 2022-2023, elle n'a pu collecter que 22.000 tonnes de graines d'arachide, qui sont réparties entre ses sites de stockage. Il n'y a pas eu de trituration. Les usines sont à l'arrêt depuis des mois", s'est inquiété M. Ndour.
"Les investissements attendus depuis plus d'un an tardent à voir le jour. Le chiffre d'affaires des ventes d'huile raffinée est très faible", a-t-il signalé.
Le Syndicat national des travailleurs des industries des corps gras et activités similaires du Sénégal souhaite que l'État fasse des "investissements conséquents" pour la SONACOS, dans le but de "réhabiliter son outil de travail très vétuste".
Son secrétaire général appelle les autorités à procéder à "la fermeture des frontières et des ports aux exportations de graines d'arachide, conformément aux dispositions du décret 2010-15 du 13 janvier 2010", dans le but d'assurer "un approvisionnement correct des usines sénégalaises" en graines d'arachide.
La SONACOS est en train de négocier un prêt de 100 milliards de francs CFA auprès d'Afreximbank, dans le but de rénover ses équipements et d'augmenter sa capacité de collecte de graines d'arachide, a déclaré son ex-directeur général, Modou Diagne Fada, au début de l'année.
La rénovation des équipements est la première étape d'un "grand plan de redressement" de l'entreprise, selon M. Diagne.