Congo-Brazzaville: Devoir de mémoire - Le CART bientôt doté d'outils de fonctionnement

interview

Le Collectif des amis du royaume téké (CART) entend maintenir la dynamique de structuration entamée, il y a deux ans, et mettre en application certains des actes du colloque du 24 juin de cette année. Entretien avec son président, le Dr Hervé Ntsourankoua.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Comment le collectif gère-t-il les retombées du rendez-vous mémoriel organisé par le collectif il y a trois mois ?

Dr Hervé Ntsourankoua (H.N.) : Le colloque ayant pour thème "Colloque sur les traités : Pierre Savorgnan de Brazza explorateur agissant pour la France et Ilo, roi des Téké (Batéké)" avait pour objectif principal d'organiser la première rencontre internationale, en vue de travailler ensemble sur le devoir mémoriel et construire un avenir radieux en mémoire de nos prédécesseurs. Il nous a permis de renforcer l'esprit de solidarité et d'échanges entre membres. De cette rencontre, nous avons retenu des actes dont les ressortissants tékés, dans les espaces allant de l'Ouest de la RDC, en passant par le centre et le Sud du Congo, jusqu'au Sud-Est du Gabon, peuvent aujourd'hui faire valoir et générer l'amélioration de la visibilité de l'association. À ce jour, le nombre d'adhésions est passé d'une cinquantaine de membres à plus d'une centaine, ce qui est une bonne chose. Oui, nous pouvons affirmer que les retombées nous sont bénéfiques au point que le CART s'est structuré en se dotant d'outils de fonctionnement en phase avec les temps actuels.

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L.D.B : Puisque la dynamique est en place, à quelle étape se trouve la rédaction du Code royal et la Charte des dignitaires ?

H.N. : Parmi les actes majeurs de ce colloque, nous avions retenu en bonne place la rédaction du Code royal et la Charte des dignitaires. Pour ce travail historique, une commission d'experts a été mise en place. Elle prend en compte plusieurs paramètres qui nécessitent des recherches approfondies et la collecte de données bibliographiques de par le monde où l'histoire du royaume a été impliquée de près ou de loin. Les membres nous rendent compte au fur et à mesure. Et nous gardons espoir de faire aboutir ces documents au temps opportun car ils constituent des actes fondateurs pour le Collectif des peuples africains.

L.D.B : Concernant ce collectif des peuples africains, particulièrement ceux de l'Afrique centrale et singulièrement ceux du Congo Brazzaville, comment pensez-vous susciter leur adhésion ?

H.N. : Notre volonté première, en appui de l'histoire mémorielle, est de susciter l'adhésion de toutes les personnes issues du royaume téké et les amis établies en Afrique centrale ou hors du continent. La campagne d'adhésion est ouverte et s'adresse à toutes celles et ceux dont le désir serait de nous rejoindre dans une association apolitique, sans distinction de sexe ni de religion, moins encore de nationalité. À travers chaque adhésion, il s'agit pour nous de faire vivre l'esprit du royaume téké transmis de génération en génération, d'établir un lien entre les générations, tant passées que futures, de préserver les témoignages du passé, essentiellement matériels et monumentaux, expression du bien commun du royaume et de sa grandeur, en accord et au respect des institutions de tutelle.

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