Congo-Brazzaville: 143 ans de Brazzaville - Lebon Chansard expose sur les monuments historiques

Organisé par l'ambassade de France et l'Institut français du Congo, le vernissage de l'exposition photographique "Archi-coloniale et monuments historiques" a permis à Chansard Lebon Ziavoula dit Zed Lebon de présenter une série de photographies captivantes qui explorent l'histoire de la ville de Brazzaville.

L'artiste congolais, Zed Lebon, directeur du festival international de la photographie d'auteur de Brazzaville "Kokutan'Art", a offert au public un regard sur l'évolution de Brazzaville au fil des décennies, à travers une exposition qui juxtapose des photographies et archives, en présence de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, de l'ambassadrice de France, Claire Bodonyi et de l'administrateur-maire de l'arrondissement 2 Bacongo, Simone Loubienga.

Intervenant lors du vernissage de cette exposition qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 143e anniversaire de Brazzaville, Stevio Ulrich Baral-Angui, enseignant, musicologue et historien, a souligné que les photographies de Zed Lebon mettent en lumière des bâtiments et monuments datant de la période coloniale qui ont donné une architecture singulière à la ville de Brazzaville. Véritable lieu de mémoire, ces édifices sont autant des témoins qui permettent de lire le territoire sur lequel se dressaient autrefois Mfoa et les autres bourgades Batéké. Il rappelle en effet que Brazzaville fut tour à tour la capitale du Congo français en 1904, de l'Afrique équatoriale française en 1910, de la France libre en 1940 et depuis 1960 capitale de la République du Congo.

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Pour Stevio Ulrich Baral-Angui, ces sites et ces monuments font de Brazzaville un symbole de la mémoire que se partage la France et la République du Congo. Chargés de sens et d'histoire, ces édifices ravivent bien des souvenirs, étincelles parfois de mélancoliques émotions et fascinent bien les artistes. D'où, l'intérêt de la présente exposition. En parcourant les photographies, poursuit-il, les Congolais revisiteront des pans entiers de leur passé. Quant à ceux qui viendront d'autres horizons, ils découvriront les réalités d'une société congolaise quelquefois hermétiques. « Dans le cadre de la présente exposition, il s'agit en réalité de suivre, de restituer des séquences de l'histoire de Brazzaville. A cet égard, le choix des bâtiments réalisés par Zed Lebon est subtil, méticuleux, habile », a indiqué l'enseignant historien.

Durant un mois, les visiteurs découvriront, entre autres, les images de La Case de Gaulle, du monument dédié à Pierre Savorgnan de Brazza, de l'Eglise Notre-Dame du Rosaire, de l'ex-banque de l'Afrique équatoriale française, du monument de Félix Eboué.

Documentaliste et archiviste de formation, Zed Lebon reconnait tout de même que ce qui lui a facilité la tâche, c'est le fait de connaître les techniques de recherche, en allant bien évidemment vers la source, en dépit du fait qu'il a connu quelques difficultés liées à la recherche des archives, notamment les bâtiments anciens. « La photographie est un langage comme tout autre langage. J'ai réalisé un travail sur l'infrastructure coloniale et les monuments historiques. J'ai fait un travail de superposition pour plonger le public dans le passé, pour voir à quoi ressemblaient ces bâtiments à l'époque. Aujourd'hui, il y a des bâtiments qui ont subi des modifications, certains bâtiments gardent leur état initial. Voilà ce que j'ai voulu ressortir de ce travail », a signifié l'artiste exposant. La première partie de la cérémonie a été animée par la compagnie Negropolis qui a joué une représentation portant sur la "revendication".

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