Afrique: La croissance mondiale connaît un ralentissement depuis 2022 (FMI)

Dakar — La croissance mondiale connaît un ralentissement depuis 2022, une conséquence de la guerre en Ukraine, a indiqué, mercredi, Jean-Marc Natal, adjoint de la division des perspectives économiques mondiales au département de la recherche du Fonds monétaire international (FMI).

"D'après nos dernières projections, la croissance mondiale va ralentir et passer de 3,5 % en 2022 à 3 % cette année, puis à 2,9 % l'année prochaine", a-t-il dit.

"Cette situation représente une révision à la baisse de 0,1% pour 2024 par rapport à nos projections de juillet", a-t-il souligné, précisant que "ces chiffres restent très inférieurs à la moyenne historique".

Jean-Marc Natal s'exprimait lors de la présentation du dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques mondiales. Ce rapport publié à Marrakech, au Maroc, il y une semaine lors de la réunion annuelle "résume les développements économiques des années précédentes et des perspectives pour les années futures".

"L'inflation globale continue de ralentir, de 9,2 % en 2022 à 5,9 % cette année et 4,8 % en 2024 (en glissement annuel)", a-t-il indiqué.

M. Natal a aussi laissé entendre que "l'inflation hors énergie et alimentation devrait elle aussi reculer, mais plus progressivement que l'inflation globale, à 4,5 % en 2024".

Il a fait remarquer qu'en raison de cette situation, "les projections suivent de plus en plus un scénario d'atterrissage en douceur, avec une inflation qui diminue sans repli majeur de l'activité, en particulier aux États-Unis, où le chômage devrait connaître une hausse très faible, de 3,6 % à 3,9 %, d'ici à 2025".

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Le fonctionnaire du FMI a aussi relevé que "des disparités importantes se font jour".

"Le ralentissement est plus prononcé dans les pays avancés que dans les pays émergents et les pays en développement. Au sein des pays avancés, les États-Unis ont dépassé les attentes en raison de la consommation et de l'investissement qui ont fait preuve de résilience, tandis que, dans la zone euro, l'activité a été révisée à la baisse", a-t-il révélé.

Toutefois, dit-il, "de nombreux pays émergents se sont révélés assez résilients et ont livré de bonnes surprises, à l'exception notable de la Chine, confrontée à toujours plus de vents contraires provoqués par la crise de l'immobilier et l'affaiblissement de la confiance".

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