La commission électorale nationale vient de valider le vote de samedi. Alfred Randriamanampisoa devient donc officiellement le nouveau président de la Fédération malagasy de Football. Alfred Randriamanampisoa, ancien vice-président sortant et président fondateur du club Elgeco Plus, a obtenu 14 des 22 voix attribuées par les présidents des ligues régionales.
Sur l'île, beaucoup veulent croire eu une nouvelle page du football malgache qui s'écrit, après son élection pour un mandat de quatre ans. La passation aura lieu ce jeudi au stade Barea.
Mais c'est à l'Assemblée nationale que RFI a pu rencontrer le nouveau président de la Fédération malagasy de football, car Alfred Randriamanampisoa, 46 ans, est aussi député d'Anstirabe de Madagascar, élu sous la bannière IRD, le parti d'Andry Rajoelina, le président sortant candidat à sa réélection.
Sa proximité avec le pouvoir pourrait lui permettre quelques avantages, à commencer par plus de financements pour sa Fédération et les 22 ligues régionales. Cependant, il l'assure, ce n'est pas ce paramètre qui l'a démarqué de ses concurrents : « La différence, c'est que nous sommes avec les présidents des ligues dans les 22 régions depuis quatre ans. En tant que vice-président de la FMF, j'ai travaillé en amont avec eux. On a donné de la nourriture, des ballons, tout ce qui est matériel de foot, etc. Donc c'est ça qui nous a donné un avantage ».
D'ordinaire, la Fédération malgache de football est très prisée des politiques pour la vitrine qu'offre la sélection nationale. En 2019, Andry Rajoelina avait ainsi bénéficié d'un regain de popularité grâce à la performance des Barea, l'équipe nationale, arrivés en quart de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN).
Mais pour Alfred Randriamanampisoa, son élection, elle, n'a « rien avoir avec la politique ». « La Fifa dit "c'est l'État qui est prioritaire". Donc, on travaille avec le président de la République pour améliorer le football. Mais c'est partout pareil, on a besoin de cette proximité-là avec l'État. Pour tous les pays africains ou européens, on est obligé de travailler avec l'État », explique-t-il.
Les qualifications pour la CAN prévue en 2024 et la Coupe du monde prévue en 2026 seront au coeur de ce mandat. Le président promet également d'appuyer beaucoup plus le football féminin.
Il annonce par ailleurs se marquer une rupture avec son prédécesseur Raoul Rabekoto, en cavale depuis 2020 et condamné par contumace en 2021 à 10 ans de travaux forcés pour avoir détournement de millions d'euros lorsqu'il dirigeait la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps).