La croissance mondiale pour l'année 2024 sera de 2,9%. Ce sont les prévisions du Fonds monétaire international (Fmi). «On a eu un rebond qui a poussé l'économie mondiale à 3. 5% et on est maintenant à un ralentissement à 3% et les perspectives actuelles sont à 2.9 % en 2024», a fait savoir le chef de division adjoint du Fmi Jean-Marc Natal qui s'exprimait hier, mercredi 18 octobre lors de la cérémonie de présentation de l'édition d'octobre 2023 du rapport du Fond monétaire international sur «les Perspectives de l'économie mondiale» organisée, à Dakar, dans les locaux du Siège de la BCEAO.
Selon lui, la croissance mondiale revient d'un fort rebond en 2022 suite à la crise du Covid-19. Mais ce rebond, ajoute-t-il, n'a pas été comme on l'aurait voulu suite aux chocs de la guerre en Ukraine en particulier pour les pays européens qui sont dépendants des ressources énergiques qui proviennent de la Russie.
Concernant les pays africains et les pays émergents qui exportent des matières premières, M. Natal relève que le choc est négatif puisque la révision est relativement faible pour l'instant.
Pour l'endettement des pays africains, Jean-Marc Natal souligne que l'augmentation du taux d'intérêt pour juguler le risque inflationniste avait eu un impact positif sur la dette et le financement.
«Cependant, il s'agit d'un défi supplémentaire pour tous les pays africains mais aussi pour les autres qui ont une dette relativement élevée, laquelle nécessite des choix pour la consolider à un horizon relativement proche afin d'éviter des surprises en cas d'augmentation des taux d'intérêt dans le futur», a expliqué M. Natal.
Le rapport du Fmi alerte aussi sur une éventuelle fragmentation des marchés de capitaux qui pourrait entraîner des turbulences dans le secteur avec des répercutions économiques sur la sécurité alimentaire et la transition énergétique.