Le Directeur général (Dg) de SENELEC était au Cap des Biches, à Rufisque, pour une visite de chantier de la centrale à gaz de West Africa Energy hier, mardi 17 octobre 2023. En marge de la visite, Papa Mademba Biteye s'est expliqué sur les hausses constatées sur les dernières factures d'électricité. Pour lui, c'est lié à la hausse de la consommation consécutive à la forte canicule, jusqu'ici jamais connue.
Le Directeur général (Dg) de la SENELEC est catégorique ! Il n'y a aucune hausse sur le prix de l'électricité. Papa Mademba Biteye qui visitait hier, mardi, le chantier de la centrale à gaz de West Africa Energy, a répondu aux interpellations des journalistes sur ce sujet d'actualité, avec cette pétition à l'initiative de la journaliste Oumy Ndour pour dénoncer la cherté des dernières factures d'électricité. Selon le Directeur général de la Société national d'électricité (SENELEC), cette hausse des factures s'explique par la forte demande, en cette période de canicule où les températures enregistrées n'ont jamais été connues de toute l'histoire.
A l'en croire, les factures reflètent les consommations des ménages et des entreprises qui ont augmenté de 50%, entre janvier et octobre. «Au mois de janvier, nous avions une demande en électricité qui tournait autour de 700 MW. Au mois d'octobre, nous avons enregistré 1050 MW de demande en électricité. Ce qui fait une hausse de 50% de la demande. Il s'agit de ce que les clients ont consommé. Naturellement, si vous prenez cette hausse de 50% que vous combinez à l'augmentation de tarif qui a été opéré au mois de janvier, vous comprenez clairement qu'il peut y avoir une hausse des montants des factures», a dit Papa Mademba Biteye.
Le Directeur général de la SENELEC a, dans la même veine, soutenu qu'il est impossible de procéder à une hausse unilatérale du prix de l'électricité, rappelant qu'il y a un organe chargé de la régulation du secteur qui s'occupe de la protection des intérêts des clients. Par conséquent, il n'y a eu aucune hausse du prix de l'électricité au mois d'octobre, contrairement à ce que croient beaucoup de consommateurs. «Au mois d'octobre, il n'y a pas eu de modification de tarifs et je rappelle que SENELEC n'a pas la possibilité de modifier les tarifs, sans l'accord de la Commission de régulation. Et ce que je voudrais préciser à l'endroit de nos clients, c'est que si vous voulez vous rendre compte d'une modification des tarifs, il suffit de faire la comparaison entre deux factures de mois différents. SENELEC ne peut pas appliquer des modifications sans l'accord du régulateur qui est là pour protéger les consommateurs. Et le régulateur joue, jusqu'à présent, son rôle», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le directeur a reconnu être au courant de la pétition lancée contre les factures élevées et qu'une délégation des pétitionnaires a été reçue. Et, après explications, il y a eu une meilleure compréhension et un nouveau rendez-vous a été donné dans un délai d'un mois. D'ici là, le Directeur général compte sur une baisse des coûts de productions, avec la centrale à gaz dont les premiers MW seront injectés, selon ses dires, avant la fin de l'année, dans le réseau de la SENELEC. Une centrale dont la capacité de production attendue est de 360 MW.
«Aujourd'hui, nous espérons que cette centrale pourra délivrer ses premiers mégawatts sur le réseau interconnecté de SENELEC, avant la fin de cette année. Et c'est une centrale qui est la plus importante du parc de production de SENELEC, développée par des Sénégalais et qui sera pour les Sénégalais.... C'est la plus grande puissance injectée sur le réseau. SENELEC est en train de faire les meilleurs efforts pour réduire les coûts de production et c'est une transition vers ce qu'on a appelé le programme «Gaz to Power». Utiliser le gaz qui sera produit au Sénégal pour produire de l'électricité à bon marché», a souligné Papa Mademba Biteye.
Pour l'heure les 624 travailleurs sur le chantier semblent engager une course contre la montre, afin de pouvoir être dans les délais.