Des manifestations à l'appel de l'opposition se sont poursuivies le 17 octobre 2023 au Mozambique alors que la tension monte dans le pays autour des résultats des élections municipales qui se sont déroulées le 11 octobre dernier.
Au Mozambique, la tension monte alors que le pays attend toujours les résultats définitifs de ses élections municipales. Le scrutin s'est tenu le 11 octobre. Le dépouillement doit prendre une quinzaine de jours. Mais les résultats partiels égrenés par les commissions électorales de districts et de provinces donnent le Frelimo, le parti au pouvoir depuis l'indépendance, largement vainqueur avec 64 communes remportées sur 65.
« Le pays est entré dans le chaos à cause de la fraude électorale »
La Renamo, le principal parti d'opposition, dénonce de son côté des fraudes massives. « Le pays est entré dans le chaos à cause de la fraude électorale, c'est l'heure de la manifestation », explique Jose Manteiga, porte-parole de la Renamo.
En plus du boycott de la vie parlementaire, la Renamo maintient son appel à descendre dans les rues pour contester les résultats des municipales.
Le 17 octobre, des milliers de personnes ont notamment défilé à Maputo, la capitale et d'autres chefs-lieux de province.
Depuis plusieurs jours, la confusion règne. Plusieurs tribunaux ont annulé des scrutins en raison de fautes avérées, comme celui du district de KaMpfumo, hier, dans la commune de Maputo. La Commission nationale électorale elle-même a reconnu mardi, des irrégularités.
Le parti au pouvoir affiche son indépendance
De son côté le Frelimo reste sûr de lui. Son Secrétaire général, Roque Silva, a assuré que le parti respecterait les décisions des tribunaux.
La société civile, regroupée dans l'organisation Sala da paz, dénonce quant à elle des violences policières et intimidations politiques.
À Quelimane par exemple, le candidat de la Renamo a passé plusieurs jours en cellule la semaine passée, parce qu'il a visité plusieurs bureaux de vote, ce que la police a considéré comme une « perturbation du scrutin ».