Rufisque — En marge d'une visite, hier, sur le site du chantier de la centrale à gaz de West Africa Energy, au Cap des Biches, le Directeur général de la Senelec a réagi sur les factures d'électricité. Selon Papa Mademba Bitèye, il n'y a pas de hausse du prix de l'électricité, mais c'est la hausse de la consommation (la demande d'électricité a doublé en octobre comparée en janvier), avec les pics de température, qui a tiré les factures vers le haut.
- Le Directeur général de la société nationale d'électricité (Senelec) s'est prononcé sur les factures d'électricité. Papa Mademba Bitèye a réitéré qu'il n'y avait pas de nouvelle hausse sur le prix de l'électricité. Pour expliquer les hausses constatées par de nombreux clients sur les factures tant décriées, il a invoqué la hausse des températures qui a induit une augmentation des besoins de consommation. À l'en croire, avec les pics de températures enregistrés, les besoins en énergie ont augmenté de 50 % ; ce qui s'est répercuté sur les factures des consommateurs. Pour ces raisons, M. Bitèye a soutenu que les factures traduisent juste la consommation des clients en rapport avec les besoins en hausse à cause de la chaleur. « Au mois de janvier, nous avions une demande en électricité qui tournait autour de 700 MW. En octobre, nous avons enregistré 1050 MW de demande en électricité, soit une hausse de 50 %. Il s'agit de ce que les clients ont consommé. Naturellement, si vous prenez cette hausse de 50 % que vous combinez à l'augmentation de tarif qui a été opéré au mois de janvier, vous comprendrez clairement qu'il peut y avoir une hausse des montants des factures », a expliqué le Dg de la Senelec.
Comme pour renforcer son argumentation, Papa Mademba Bitèye a souligné que la Senelec ne peut pas unilatéralement procéder à une hausse. En effet, les tarifs de l'électricité sont fixés par la Commission de régulation du secteur de l'énergie (Crse). « Ce que je voudrai préciser à l'endroit de nos clients, c'est que si vous voulez vous rendre compte d'une modification des tarifs, il suffit de faire la comparaison entre deux factures de mois différents. Senelec ne peut pas appliquer des modifications sans l'accord du régulateur qui est là pour protéger les consommateurs. Et le régulateur joue jusqu'à présent son rôle », a-t-il insisté. Se prononçant sur la pétition initiée par les consommateurs, sous la houlette de la journaliste Oumy Ndour, le Directeur général a informé qu'une délégation des pétitionnaires a été reçue et qu'après échanges et explications, les membres ont semblé avoir compris et rendez-vous a été pris pour une autre rencontre dans un mois.
Centrale à gaz de West Africa Energy
Les premiers mégawatts (MW) livrés avant la fin de l'année
Revenant sur sa visite à la centrale à gaz de West Africa Energy, M. Bitèye a annoncé que les premiers mégawatts (MW) seront livrés avant la fin de l'année. Et avec cette nouvelle unité de production qui est la plus importante et qui a été financée par des privés nationaux, 360 MW seront injectés dans le réseau interconnecté de Senelec. Ainsi, les coûts de production seront réduits ; ce qui permettra d'envisager une révision à la baisse du prix de l'électricité. « Aujourd'hui, nous espérons que cette centrale pourra délivrer ses premiers mégawatts sur le réseau interconnecté de Senelec avant la fin de cette année. C'est la centrale la plus importante du parc de production de Senelec développée par des Sénégalais et qui sera pour les Sénégalais (...) Senelec est en train de faire les meilleurs efforts pour réduire les coûts de production et c'est une transition vers ce qu'on a appelé le programme « Gas-to-Power », a souligné M. Bitèye. D. GUÈYE (Correspondant)