Énième son de cloche par rapport à la situation politique actuelle, qui s'avère être très tendue. Cette fois-ci, ce sont les groupements du secteur privé, à travers le GEM (Groupement des entreprises de Madagascar) qui tirent la sonnette d'alarme vis-à-vis des protagonistes politiques, et appellent tout un chacun à mesurer les potentielles retombées d'une éventuelle « crise politique » dont le spectre se profile à l'horizon.
Hier, dans un communiqué, le GEM a évoqué le fait que le pays ne pourrait pas se relever de sitôt d'une crise qui pourrait induire des conséquences socio-économiques dévastatrices.
«Le pays ne peut pas se permettre de s'aventurer dans une nouvelle crise politique », indique-t-on.
Le Groupement des entreprises en appelle ainsi, dans la foulée, à l'apaisement . « Un appel au bon sens, à la sagesse, et à la lucidité de toutes les parties prenantes, pour un apaisement rapide », indique la voix des entreprises.
Des mesures destinées au fait « d'éviter le pire, à savoir, une nouvelle crise politique dont on connaît trop les conséquences désastreuses, qui ne feront que plonger le pays dans les abysses de la pauvreté ».
Une allusion au contexte politique actuel en pleine période électorale, faisant office de dédales dans lesquels, pour l'instant, il semble difficile d'en entrevoir l'issue.
Depuis cette semaine, les institutions financières internationales, la communauté internationale, ainsi que les différentes forces politiques en place à Madagascar, semblent indiquer qu'ils encouragent la voie du dialogue.
La situation actuelle ne laisse pas de marbre toutes ces forces vives, car si cette situation s'enlise et qu'une conjoncture complexe venait à se produire, c'est l'économie tâtonnante, encore affaiblie par la crise sanitaire, les conflits entre pays étrangers et bien d'autre facteurs endogènes et exogènes, qui paiera les pots cassés.
Un constat partagé par les revues et les perspectives pour le second semestre 2023, où la période électorale constitue un moment délicat qui pourrait causer des facteurs à risque pour l' économie malgache.