Un énième trafic de tortues a été découvert dans la région Androy.

Des personnes ont été arrêtées avec la viande de cette espèce classée en danger critique d'extinction.

La vente de chair de tortues devient un nouveau business, dans la région Androy. Seize sacs remplis de viande boucanée de cette espèce protégée ont été découverts dans le fokontany de Marolinta, dans le district de Beloha, région Androy, mardi.

« Ces « kitoza » allaient être commercialisés à des visiteurs, étant donné que la consommation de la viande de tortue est considérée comme taboue pour les Antandroy », note une source auprès de la direction régionale de l'Environnement et du développement durable, à Androy, hier. Près d'une centaine de tortues auraient été tuées pour remplir ces seize sacs.

Les auteurs de cet acte prévoyaient de poursuivre leurs actes. Ils ont mis de côté vingt-quatre tortues vivantes qui allaient, également, être transformées en viande boucanée, mais elles ont été sauvées des mains de ces trafiquants.

Sept personnes sont inculpées dans cette affaire. Quatre ont été arrêtées, trois ont pris la fuite et sont recherchées. Les enquêtes sont en cours.

« Des peines d'emprisonnement attendent les auteurs d'un tel acte. Nous allons également être plus stricts dans les sanctions. Par exemple, augmenter le nombre de zébus à sacrifier pour la purification du village souillé par ces transgresseurs d'interdit », poursuit notre source.

Le Lilintane I Androy, une règle communautaire visant à protéger ces tortues endémiques, exige aux trafiquants, d'offrir un zébu en sacrifice, pour purifier le village, outre les sanctions pénales qui les attendent.

Ce n'est pas la première fois que la commercialisation de la viande de tortues ait été démasquée, dans cette région.

Au mois de septembre, deux cent unes tortues radiées ont été vendues à des restaurateurs dans la ville de Beloha, dans la région Androy.

Les auteurs de ce crime ont été emprisonnés.

En cinq mois, près de cinq trafics de tortues ont été découverts dans cette région.