« Le journaliste Stanis Bujakera est toujours déterminé et espère recouvrer sa liberté, car il considère que toutes les accusations portées contre lui sont imaginaires », rapporte la délégation de l'ONG Reporters sans frontières (RSF) après avoir rendu visite au directeur de publication adjoint d'Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique mercredi 18 octobre à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne de RSF et chef de la délégation, dit avoir constatee en Stanis Bujakera « une personne vraiment combattive (...) Et nous l'avons trouvé aussi toujours déterminé et quelqu'un qui espère que le droit et la vérité finiront par triompher pour qu'il puisse recouvrer rapidement la liberté. Son moral est toujours là ».
Pour cette ONG de défense des journalistes, la place de Stanis Bujakera n'est pas en prison, « c'est un journaliste professionnel qui n'a absolument rien à faire en prison où nous l'avons rencontré ».
Sadibou Marong a donc clamé l'innocence du prévenu :
«Les charges qui pèsent sur lui, pour nous, pour RSF sont toujours absurdes et son maintien en détention est une aberration. Surtout dans ce contexte où l'élection présidentielle approche, nous avons l'impression que nous sommes en face d'une stratégie de musèlement d'un de plus éminents journalistes du pays et cela fondamentalement jette un discrédit inquiétant sur les conditions dans lesquelles ce processus électoral pourrait se dérouler. »
Stanis Bujakera Tshiamala avait été arrêté vendredi 8 septembre le soir, alors qu'il se trouvait à l'aéroport de N'djili. Il est accusé par la justice des infractions présumées de faux en écriture, falsification des sceaux de l'Etat, propagation de faux bruits et transmission de messages erronés et contraires à la loi, en rapport avec le meurtre du député Chérubin Okende.