Abuja — "C'est avec gratitude envers le Seigneur que nous annonçons avec joie la libération de nos trois soeurs, du séminariste et du chauffeur enlevés ces derniers jours". C'est ainsi que Soeur Gloria Nnabuchi, vicaire générale des Filles Missionnaires de Mater Ecclesiae, a annoncé la libération des trois soeurs enlevées le 5 octobre dernier avec un séminariste et leur chauffeur (voir Fides 9/10/2023) alors qu'elles se rendaient à Mbano pour assister aux funérailles de la mère de l'une d'entre elles.
Les personnes enlevées ont été libérées le 14 octobre, a précisé Soeur Gloria.
Les soeurs Rosemary Ejiowokeoghere Osiowhemu et Josephine Mary Chinyekwuo appartiennent aux Filles Missionnaires de Mater Ecclesia, et Sr. Maria Ngozi Okoye appartient à la Congrégation du Seigneur ressuscité. En revanche, le séminariste Peter Eyakeno Sunday appartient aux Fils Missionnaires de la Très Sainte Trinité.
Le fléau des enlèvements de prêtres et de religieux au Nigeria est connu depuis longtemps (voir Fides 29/3/2023) et fait partie d'un phénomène plus vaste d'enlèvements qui visent, entre autres, des étrangers, des hommes d'affaires, des politiciens, des fonctionnaires gouvernementaux, des diplomates et des chefs traditionnels, mais aussi des citoyens ordinaires, y compris des étudiants et des écoliers, qui sont souvent victimes d'enlèvements massifs, au point que l'on parle d'une véritable "industrie de l'enlèvement" (voir Fides 25/5/2023).
Les enlèvements sont commis par des criminels de droit commun, par des groupes terroristes comme Boko Haram ou par des bandes de bergers peuls (voir Fides 7/6/2023). Mais la distinction entre les différents types de kidnappeurs n'est pas toujours aussi nette.