Soucieux de se conformer à l'engagement pris devant le peuple gabonais lors de sa prestation de serment, le président de la Transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema vient de prendre une décision pour le moins sans équivoque sur ses intentions. Et pour cause, dans un communiqué rendu public ce mercredi 18 octobre, ce dernier a annoncé sa décision de renoncer à ses émoluments de président de la République. Rapporte le site alibreville.com.
Cette source site un communiqué lu par le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri), le lieutenant-colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi qu'a rendu publique cette décision. Faisant suite au constat de la « furie criminelle » orchestrée par le régime Bongo-Pdg sur les finances publiques, cette décision s'inscrit dans la volonté des nouvelles autorités de répondre à l'exigence d'exemplarité appelée de tous ses vœux par le peuple gabonais.
C'est dans cette optique que le président de la Transition a décidé « de renoncer à son traitement de président de la République, en ne conservant que son traitement de Commandant en chef de la Garde républicaine ». Un geste qui dénote de la volonté du numéro un gabonais de réduire de manière efficiente le train de vie de l'État longtemps alourdi par les privilèges octroyés aux personnalités occupant les plus hautes fonctions de l'État.
Par ailleurs, la source ajoute que si le salaire du président de la République n'a véritablement jamais été révélé, ces émoluments pourraient se situer un peu plus au-dessus de ceux accordés au premier ministre. Ainsi, selon le site d'analyse économique Mays-Mouissi.com, la rémunération officielle du Premier ministre n'étant pas connue, on peut se reporter sur les budgets dédiés annuellement à son cabinet.
« Au cours de l'année 2012 prise en référence, le budget dédié au premier ministre gabonais et à son cabinet s'élevait à 479 millions Fcfa. », peut-on lire. Si cette décision ne manquera pas de susciter un véritable satisfecit auprès des gabonais, reste à savoir si les autres premiers responsables publics, notamment les ministres, montreront l'exemple en étant complètement transparents sur le traitement et les avantages tirés des budgets publics dont ils bénéficient. Une équation à plusieurs inconnues surtout lorsqu'on sait que leur déclaration de biens prescrit par la Charte de la Transition n'a jamais été rendue publique.