Au hasard d'une rencontre lors de sa dernière visite à Labé notre rédaction a rencontré Saidou Nour Thiam, un artiste dans la pure tradition musicale à la fois auteur, compositeur musicien guitariste et adepte du piano dont la carrière est née dans les années septantes. Globe trotter, de la Guinée, ses pas l'ont conduit vers les cabarets d'Abidjan puis vers le Ghana, le Bénin et le Nigeria entre 1973 et 1979.

Une carrière longue d'un demi siècle des albums produits qui sont la somme de sa longue expérience et d'autres encore restés dans les tiroirs, ce voyageur du temps est à fond travail sur un nouveau geste musical où il compile des classiques de la musique ouest africaine.

Un travail fait à 50% et une energie à toute épreuve l'artiste cogite et imagine son bébé à sa façon.

Au début de sa carrière, Saidou Nourou Thiam a eu l'honneur de faire des premières parties du grand pape de l'Afrobeat Fela R. Kuti et la question de quel type d'homme il était nous a échappé mettant à contribution le doyen.

"C'était un gentleman! Il rêve toit le temps, il plane, très accessible.

Je te dis tu peux tuer quelqu'un, la police te suit quand tu entres à Kalakuta son rayon, le policier se retourne parce que le commissaire ne lui a pas demandé d'aller chercher quelqu'un là-bas. Dans son rayon, Il y avait la prison, les services de presse, voilà pourquoi tous ses disques étaient accompagnés de cartoons. Tiens toi bien! Tous ces titres que ce soit Yellow fever, Male rentent directement dans le vocabulaire local, ça il faut le faire, je n'ai jamais vu ça ! Il a interdit sa musique à la radio et à la télévision, c'est le seul qui a fait ça , c'est à sa mort qu'une radio a joué sa musique..."