C'est devenu une lapalissade de dire que Dakar étouffe. Jamais la capitale ne s'est sentie aussi étroite que durant ces dernières années.
Aujourd'hui, le constat est implacable lorsqu'on emprunte les grandes artères de la ville. Partout à Dakar, l'on constate chaque jour des véhicules, des taxis, des bus de transport, à perte de vue circuler à un rythme saccadé. Il n'y a pas de doute qu'elle est au bout de la rupture et croule sous le poids des embouteillages monstres. Le réseau routier est quasiment saturé. Jamais, il n'y a eu autant de bouchons dans la capitale. L'usager vit quotidiennement ce phénomène qui s'accentue pendant les heures de pointe.
Le pic de la saturation est atteint au centre-ville et certains de ses endroits névralgiques. Si ce sont les chantiers du BRT, des auto-ponts et autres autoroutes qui participent à entraver la fluidité de la circulation, dans d'autres parties de la capitale, les obstacles sont tout bonnement occasionnés par l'encombrement de la voie publique mais surtout l'étroitesse des routes. Les usagers qui empruntent l'axe compris entre les avenues Cheikh Anta Diop, Blaise Diagne, Jean Jaurès, l'avenue Lamine Guèye ou l'autoroute pour ne parler qu'eux, peuvent faire l'amer constat. Dans ces artères, la circulation des piétons et les déplacements des véhicules relèvent d'un véritable parcours du combattant.
Il faut faire des heures pour se frayer un chemin. Cette situation est accentuée par l'omniprésence des étals de commerces, de garages sauvage et toutes sortes d'entraves qui ont fini de dicter leur loi. Le tout avec son lot d'occupations presque anarchiques des trottoirs et même de la chaussée. D'où l'urgence de décongestionner du trafic qui semble atteint ses limites objectives.