Afrique: Séminaire de l'Association 'Chouâla' sur 'La démocratie participative au service de la justice sociale et communautaire '

Dans le cadre des initiatives parallèles aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, tenues récemment à Marrakech, l'Association Chouala pour l'éducation et la culture a organisé, un séminaire national sur le thème de "La démocratie participative au service de la justice sociale et communautaire" au Centre universitaire de l'Université AlQadi Ayyad à Marrakech.

Ce séminaire a été encadré par Abdelmaksoud Rachdi, sociologue et observateur des politiques publiques, Sanaa Zaaïmi, chercheuse en développement humain et aménagement du territoire, ainsi que par Abdelkebir Ajmi, spécialiste de la gouvernance locale.

En ouverture de ce colloque, Saïd El Azouzi, président de l'Association Chouâla, a affirmé que ce séminaire constitue une occasion pour ouvrir un dialogue avec les acteurs de la société civile, les organisations de défense des droits de l'Homme et les experts en développement afin de débattre des problématiques liées à la mise en oeuvre des mécanismes de démocratie participative et leur impact sur la réalité et les perspectives de la justice sociale et communautaire.

Il a indiqué que la Constitution marocaine garantit des droits fondamentaux tels que le droit à l'éducation, à la santé, à l'emploi, à l'eau, à un environnement sain et au développement durable, des droits qui doivent être concrétisés par le biais de politiques publiques et de programmes locaux répondant aux attentes des citoyens.

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Il a rappelé que la Constitution donne une place importante à la démocratie représentative, mais elle ouvre également la voie à la société civile à travers les mécanismes de démocratie participative pour contribuer aux efforts de développement national, réduire les disparités régionales et améliorer les indicateurs de développement humain.

De son côté, Abdelmaksoud Rachdi, fondateur de l'Association Chouâla, a mis l'accent lors de son intervention sur les acquis réalisés par le mouvement associatif marocain et sa contribution à la construction démocratique de notre pays, ainsi que son soutien aux efforts de développement social et culturel.

Il a mentionné les contributions de l'Association Chouâla pour l'éducation et la culture à l'amélioration de la condition humaine depuis plus de quatre décennies en formant des générations imprégnées des valeurs de citoyenneté, de démocratie et des droits de l'Homme. Il s'est attardé sur la préparation de la Constitution de 2011, rappelant la note soumise à l'époque par Chouâla en vue de renforcer la présence de la société civile dans l'édification institutionnelle de notre pays en élargissant le champ de la démocratie participative.

Sanaa Zaaïmi, quant à elle, a souligné que le Maroc a accompli des avancées significatives dans l'amélioration de son arsenal juridique, législatif et institutionnel.

Cependant, dans les faits, de nombreuses lacunes et défis subsistent et entravent l'adoption de l'égalité réelle entre hommes et femmes, en particulier en raison de la dualité de références lorsqu'il s'agit de traiter des questions liées aux femmes.

L'intervenante a présenté des indicateurs quantitatifs et qualitatifs qui entravent l'accès des femmes aux droits économiques et sociaux, ainsi que la réalisation de la parité intégrale.

La dernière intervention a été celle d'Abdelkebir Ajmi, qui a porté sur "Les défis de la société civile et la question de la gouvernance locale".

Il a mis en lumière les défis auxquels est confrontée la société civile et qui entravent le processus de démocratie participative au Maroc.

En tête de ces défis, selon Ajmi, figurent les questions légales, y compris les textes législatifs encadrant les mécanismes de plaidoyer civil, ainsi que les dispositions régissant les organes consultatifs, la présentation de pétitions et l'émission d'avis consultatifs.

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