Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) affirme avoir monitoré au moins 8 243 cas de violations des droits humains au mois de septembre dernier au Nord-Kivu dont des meurtres, pillages et viols.
Cette agence du système de l'ONU a livré ces statistiques dans un communiqué de presse, publié, mercredi 18 octobre, à Goma.
Dans ce document, les équipes de protection du HCR rapportent que plus de 90 000 personnes ont dû fuir leurs foyers, depuis début octobre courant, dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.
Ces familles déplacées, indique cette agence de l'ONU, ont un besoin urgent en nourriture, eau potable, et abris.
« L'accès humanitaire aux populations affectées est très restreint à cause des conflits en cours », a regretté le HCR.
Les épidémies, notamment de rougeole et choléra, continuent à sévir dans les sites des déplacés au Nord-Kivu en raison de la surpopulation et du manque d'eau potable, indique cette organisation onusienne.
Le HCR a en outre tiré la sonnette d'alarme sur l'escalade de la violence et des violations généralisées, bafouant les droits humains, provoquant des déplacements des populations à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
Cette agence de l'ONU dit avoir besoin de 232,6 millions USD pour répondre de manière adéquate aux besoins des personnes déplacées en RDC cette année, alors qu'à ce jour il ne dispose que 40 % de ce montant.
Entre janvier et août 2023, environ 45 000 nouveaux réfugiés congolais sont arrivés dans les pays voisins notamment l'Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda, a ajoute cette agence de l'ONU.