Depuis plusieurs années les eaux usées de la prison civile de Labé s'écoulent vers le voisinage situé en aval de la maison pénitentiaire causant permanement des tensions entre l'administration pénitentiaire et ses riverains.

Dans les environs de la principale maison carcérale de la ville, les riverains ne peuvent plus manger dehors dans leurs propriétés encore moins recevoir des étrangers car le cadre est devenu hostile à donner une bonne image à l'extérieur.

Après les plaintes et récriminations des riverains portées El hadj Alpha Amadou Diallo muezzin de la mosquée du secteur trypano du quartier Kouroula et ancien chauffeur, le régisseur sous lieutenant Abdoul Karim Camara a réagi dans l'émission Franc-parler de la radio Espérance Fm de ce jeudi.

« C'est une situation que moi-même j'ai héritée et dont je suis désolé parce que je suis allé deux à trois fois dans le quartier là bas pour aller voir la réalité des faits, mais c'est vraiment difficile. J'ai remonté la situation au niveau de mes chefs hiérarchiques, au tribunal au niveau même de l'administration pénitentiaire... »

À la question de savoir si le procureur près le TPI de Labé est au parfum des faits, le lieutenant répond par l'affirmative.

Le régisseur est conscient que le voisinage subit un tort des faits de son établissement mais précise qu'y faire face incombe à l'état dont il est un agent, l'état doit assurer la vidange o même creuser une fosse perdue pour récupérer les eaux usées de la prison.

Dans un aveu de faiblesse et d'incapacité à changer par lui-même les choses, le lieutenant Abdoul Karim Camara a conclu: « Nous même nous vivons dans la maladie, rien n'et là au fait, nous vivons dans cette saleté et cette maladie là... »